Après la réception de leurs appartements durant le mois d'août dernier, il s'est avéré que la localité n'est pas dotée de lignes de transport privé ou public. Ces mêmes familles devront faire face à un autre problème lié à la scolarité de leurs enfants. La nouvelle cité ne possède pas d'établissement scolaire et l'école la plus proche se trouve à 4 kilomètres. «Avant la remise des clés, nous avons signé une décharge mentionnant l'absence d'établissement scolaire et le manque d'infrastructures de base. Vu nos conditions de vie précaires et après plus d'une année d'attente, avec décisions d'attribution en main, nous ne pouvions encore patienter sous le poids de la crise du logement», affirme un résidant de cette cité. Un autre habitant abonde dans le même sens : «Je ne pouvais attendre plus longtemps. La crise du logement nous a étouffés. J'habitais avec douze personnes dans une seule chambre. L'APC d'Alger-Centre nous a permis d'avoir un toit.» Pourtant, la conception d'une telle ville comprenait, selon le plan de l'aménageur Ansa, toutes les infrastructures de base dignes d'une nouvelle ville. D'ailleurs, deux établissements scolaires ont été réalisés au quartier Sidi Bennour avant d'aller au ministère de l'Enseignement supérieur qui en fait deux instituts, l'un d'éducation physique et l'autre d'art, relevant de la Faculté d'Alger. C'est la raison pour laquelle ces 412 familles sont contraintes d'envoyer leurs enfants dans d'autres localités. Selon les responsables de l'APC d'Alger-Centre, ces familles doivent patienter jusqu'à la prochaine rentrée scolaire. «Sur instruction du wali et en collaboration avec l'Ansa, une assiette a été choisie pour la construction d'un établissement scolaire dans les plus brefs délais au profit des habitants de la nouvelle-ville. L'école sera fonctionnelle à la rentrée scolaire 2006-2007», indique le deuxième vice-président de l'APC, Merah Bachir. Concernant l'absence de moyens de transport, les services de la direction du transport de la wilaya ont pourtant octroyé aux transporteurs de voyageurs l'autorisation d'assurer la ligne Sidi Abdallah-Tafourah (centre-ville). Selon un des habitants, ces transporteurs s'arrêtent à Zéralda. Pour pallier ces carences, les habitants demandent d'assurer, au moins pour les enfants, le transport jusqu'à Mahelma pour suivre normalement leurs cours en attendant l'école promise pour l'année prochaine.