La situation demeure bloquée à l'Electro-industries (ex-ENEL) de Fréha, dans la wilaya de Tizi Ouzou, où six syndicalistes continuent d'observer leur grève de la faim entamée, pour rappel, le 28 février dernier. Les travailleurs de l'entreprise marquent quotidiennement leur piquet de grève de 11h à midi pour soutenir les grévistes de la faim. En somme, les protestataires exigent le départ du PDG de l'entreprise qu'ils accusent, sans ambages, de refuser tout dialogue avec les représentants des travailleurs. Selon M. Boudjemâa, secrétaire général de la section syndicale UGTA de l'entreprise, le PDG de l'ENEL « n'a pas jugé utile de renouer le dialogue avec les représentants des travailleurs. Au contraire, il a, dit-il, préféré prendre des mesures répressives, procédant même à des défalcations sur salaires ». Le conflit se corse davantage à l'ex-ENEL de Fréha, d'autant plus que les représentants des travailleurs ne veulent aucunement siéger avec le PDG en conseil d'administration. « Nous refusons d'assister au conseil d'administration au moment où notre revendication principale n'est pas satisfaite. Lors de la réunion du 3 mars dernier, et en présence des représentants de la SGPC, ils ont voulu qu'on fasse marche arrière sans toutefois parvenir à satisfaire nos revendications. C'est pour cette raison que la mobilisation des travailleurs reste le seul moyen qui peut donner ses fruits », a ajouté M. Boudjemâa qui n'exclut pas un arrêt collectif du travail au niveau de l'usine, si la situation demeure toujours en l'état. « On ne peut pas siéger dans un conseil d'administration au moment où le départ du président de ce dernier est réclamé. Même les réunions qui ont regroupé l'administration et les représentants de la SGPC n'ont abouti à aucun résultat », ajoute-t-il, estimant que la solution définitive au bras de fer qui oppose les travailleurs à la direction est le départ du PDG. Par ailleurs, le même syndicaliste a souligné que le SG de l'UGTA, Sidi Saïd, a été saisi, via l'union de wilaya, de l'affaire. Sidi Saïd a, précise-t-il, interpellé les pouvoirs publics sur la situation qui prévaut au sein de ladite entreprise. Enfin, nous avons tenté de recueillir la version de la direction au sujet du conflit, mais toutes nous tentatives de joindre le PDG de l'entreprise sont restés vaines.