Les associations Anza et Tigemmi, de Boudjima et Makouda ont été au rendez-vous de la Journée de la femme, dimanche dernier. La spontanéité et l'hospitalité des organisatrices et exposantes ont vivifié les trois jours de l'exposition (7,8 et 9 mars). Mme Lounas, présidente de Tigemmi n'a pas caché sa satisfaction de l'engouement de la gent féminine. La cour de l'école Akli Babou 2 qui a abrité cette festivité, s'est vite transformée en un espace multicolore, convivial. En maîtresses des lieux, elles ont offert une palette aussi riche que belle. « L'idée d'un salon a vite fait l'unanimité. On se fait un devoir de valoriser notre culture », nous dit Mme Lounas, au four et au moulin. Le tissage, la couture, le burnous, les habits pour les circoncis, l'artisanat en somme, ont eu droit de cité dans ce salon, modeste, certes, mais riche en valeurs. Une conférence animée par des universitaires a essentiellement porté sur le modélisme, mais aussi autour des opportunités qu'offre l'artisanat. La sensibilisation de la femme rurale à se prendre en charge en a constitué la toile de fond. A cet effet, cette militante féministe, nous a appris qu' « un dossier complet pour l'acquisition d'un atelier de tissage a d'ores et déjà été déposé au niveau de la DAS ». Ceci dit, les couturières de Mme Djouadi et Melle Meddassi (des figures dans la couture locale) ont agrémenté les murs du salon par des créations diverses. « La robe kabyle se porte bien », nous assurent-elles. Pour preuve, elles se targuent « qu'une moyenne de 30 robes/ mois sont exportées vers la France ». Même optimisme chez les tapissières de l'antenne du CFPA de Tazrart qui ajoutent à l'unisson : « Un tapis bien fait demande 20 jours. La qualité, c'est notre affaire ! »