L'Algérie dispose de moyens humains en mesure de créer une école de gestion et d'entretien des zones humides. La proposition a été faite lors de la clôture de la 6e réunion du comité pour les zones humides méditerranéennes (Mednet) qui s'est tenue à Tipaza et pour la première fois en dehors de l'Europe. El Kala est le site par excellente adapté pour abriter cette école. La politique du développement rural que vient d'initier le gouvernement algérien implique l'entretien des zones humides déjà existantes et la création d'autres. Les zones humides d'importance mondiale existent en Algérie, celles qui sont classées par la convention Ramsar bénéficient des aides et des subventions, en raison de leur rôle, dans l'écosystème. Selon le directeur général des forêts, cette rencontre qui a regroupé les représentants de 16 pays méditerranéens sur 25 a permis aux participants de faire l'état des lieux sur le comportement des zones humides et les interventions des parties contractantes. Les travaux de cette réunion ont abouti à 22 recommandations qui s'articulent autour de cinq points. Les participants ont jugé utile d'inscrire l'inventaire national dans les zones humides de chaque pays. C'est une banque de données très importante pour le Mednet. La mobilisation autour des zones humides pour évaluer efficacement et relever toutes les formes de dégradation des sites, tout en mettant l'accent sur une coordination entre tous les pays du bassin méditerranéen. A partir des évaluations au niveau de chaque pays, le Mednet se charge de la compilation des résultats à l'échelle méditerranéenne pour analyse. La formation et le soutien à la formation ont fait l'objet d'un débat, notamment dans ce vaste chapitre des zones humides. A rappeler que des décisions prises, lors de cette 6e réunion du Mednet, sont destinées à aider les décideurs du pays, car la convention Ramsar n'impose rien au pays, c'est de protéger ses zones humides et de solliciter leur classement. Il faut à tout prix éviter la pollution des zones humides, car elles sont très fragiles. Il y a lieu de protéger ces sites pour préserver le milieu naturel, surtout ne pas modifier la faune et la flore. Dans plusieurs cas, les zones humides sont devenues des dépotoirs à ciel ouvert et le réceptacle des eaux usées. Les techniques de traitement des eaux favorisent la préservation de la bonne qualité des zones humides. En plus, la pollution transforme le site. Par conséquent, les oiseaux qui nichaient au milieu des roseaux risquent de disparaître. Le système de dessalement des eaux s'avère impératif dans ces conditions, car les eaux traitées après consommation seront rejetées dans les zones humides. La fermentation anaérobie des eaux stagnantes, c'est la prolifération des micro-organismes qui consomment de l'oxygène, les nitrates qui proviennent des activités humaines et animales. Toutes les eaux doivent être traitées avant leur rejet. Le traitement de l'eau, son recyclage et finalement sa réutilisation illustrent toutes les étapes qui permettent aux zones humides de se développer, tout en les impliquant dans les activités du tourisme et de l'agriculture. Les zones humides sont un autre patrimoine naturel. Leur préservation dépendra de la prise de conscience des citoyens et des décideurs locaux.