Un collectif de citoyens de la ville d'Azazga (40 km à l'est de Tizi Ouzou), a pris attache avec notre bureau pour soulever un problème qui se pose depuis des décennies, lié au passage d'une ligne de haute tension (30 000 volts) près des habitations. Dans leur requête, les citoyens demandent des autorités « la prise en charge du problème de la ligne de haute tension aérienne traversant Azazga-centre, sur tout un axe de maisons, parfois à 1 m des toitures ou des fenêtres ». Les signataires de la correspondance soulignent la gravité de la situation qu'ils endurent depuis des années, et rappellent les frayeurs qu'ils ont vécues à plusieurs reprises. Les citoyens concernés relèvent que « le délabrement de la ligne s'est soldé en 2004 par une chute des câbles sur les toitures et les jardins des riverains sur une longueur d'environ 300 m, provoquant des flux électriques gigantesques, réveillant les habitants qui ont échappé de justesse à l'incendie de tout le quartier ». La ligne électrique en question est de sinistre réputation aux yeux de la population locale, puisqu'elle a causé la mort par électrocution d'un valeureux citoyen de la région, Belkacem Hanafi, un officier de l'ALN qui avait survécu au feu de l'ennemi pendant la guerre d'indépendance. La ligne électrique a fait une deuxième victime, le jeune Kessal, en 2000. Les signataires de la lettre interpellent vivement les services concernés et les autorités locales pour trouver une solution urgente à ce problème qui a trop duré. « Pour ne pas attendre d'autres victimes et d'autres dégâts, nous attendons de vous la suppression de cette ligne ainsi que sa centrale située sur la rue de l'Istiqlal et sa déviation vers d'autres endroits plus adéquats », écrivent-ils. De nombreuses correspondances ont déjà été adressées aux autorités. Les citoyens de la ville d'Azazga espèrent trouver enfin une oreille attentive à leur requête. La solution, du point de vue technique, et même financière, ne semble pas simple, mais la conjugaison des efforts de l'ensemble des protagonistes de ce dossier peut lever définitivement la menace sur la tête des dizaines de citoyens.