A l'occasion de la Journée mondiale du rein, célébrée le 12 mars de chaque année, l'association Sidi El Kebir des hémodialysés de Blida a organisé une journée d'études sous le thème « Pour le développement de la greffe rénale à partir du donneur cadavérique ». Cette rencontre, qui a vu la participation de plusieurs professeurs en diverses spécialités, des hommes de religion et des malades, avait pour objectif essentiel de sensibiliser et de promouvoir la culture du don d'organes. Durant cette journée, des formulaires ont été distribués pour les présents afin d'inciter les personnes qui désireraient faire don de leurs reins en cas de décès. D'un point de vue médical, et selon les chiffres donnés par le Pr Rayane, président du comité national de néphrologie, la situation est grave et la culture du don d'organes à partir de donneurs cadavériques est bien plus qu'une nécessité.Et de signifier : « L'Algérie compte environ 13 000 cas d'hémodialysés et enregistre plus de 400 nouveaux cas chaque année. Vu le grand nombre de demandes de greffes rénales, et vu que la loi limite le don d'organes aux seuls membres de la famille du premier degré, nous voulons faire amender cette loi et pouvoir recourir au don altruiste et aux donneurs cadavériques. » Après un long débat, cette rencontre a abouti à plusieurs recommandations, dont essentiellement la vulgarisation et la sensibilisation du grand public sur le don d'organes à partir des cadavres à travers les médias et les mosquées, la prise en charge des bilans pré-greffes, la nécessité d'équiper les centres de dialyse par des centrifugeuses, la création de centres référents en radiologie et en cardiologie, l'investissement dans la formation du personnel médical et la mise en place du fichier national de donneurs volontaires. On apprendra à l'issue de cette journée d'études que quatre personnes au moins se sont montrées volontaires pour donner leurs organes, après leur décès.