Moins d'un trimestre après sa dernière halte continentale à Sousse, la JS Kabylie reprendra, dès cet après-midi à 16 h, sa monture africaine pour tenter d'aller le plus loin possible dans une nouvelle aventure. Elle bridera et sellera son étalon à la faveur de la venue des Libyens du Ahly de Tripoli. Une équipe du Ahly qui est en fait une très vieille connaissance du football algérien et de la JSK. La dernière confrontation entre ces deux équipes remonte aux débuts de l'aventure africaine de la JSK, vers la fin des années soixante-dix. D'ailleurs, les joueurs de l'époque, et pour l'anecdote, n'oublieront pas de sitôt cette nuit passée dans les cabines d'un bateau qui tanguait sur la rade de Tripoli. Depuis, les choses ont évolué dans le bon sens et les Kabyles ont eu le plus souvent à croiser les crampons avec l'autre Ahly, celui de Benghazi ou encore l'Itihad de la capitale libyenne. Pour ces retrouvailles, les Canaris, qui affichent actuellement une excellente santé mentale et physique, ne voudraient pas rater leur entame de cette compétition comme ils l'avaient fait assez souvent ces dernières années. Leur belle remontée au classement général et la dernière victoire face au CABBA, qui confirment leur courbe ascendante, devraient être confirmées par les Canaris cet après-midi à 16 h dans leur stade fétiche, celui du 1er Novembre de Tizi Ouzou. Un stade que ne connaît que trop bien le coach de l'équipe adverse, Noreddine Saâdi, pour y avoir déjà officié sur les mêmes lieux avec la grande révolution et la mue qu'il avait opérées au sein de la formation Kabyle. Un Noreddine Saâdi qui regrette, au passage, d'avoir à affronter le club qu'il affectionne le plus à l'instar de toute sa famille. En fait, Saâdi, le coach du Ahly, aurait tant aimé que le tirage au sort lui évite une formation algérienne. Mais les sentiments mis de côté, et en bon professionnel, il aura à driver une équipe apte à poser des problèmes à cette équipe de la JSK. Et ce, malgré l'ambiance délétère qui prévaut au sein de son équipe depuis son arrivée à Alger, selon ses propres aveux. Les Kabyles en sont donc avertis. Eux qui seront privés de Meftah et Maroci (suspendus), mais fort probablement aussi de Bensaïd et de Boussoufiane qui ont contracté tous deux une élongation lors du dernier match face au CABBA. D'où un gros souci pour Lang quant à son compartiment offensif qui reste toujours cette tare de l'équipe. D'autant que l'objectif de l'équipe est de mettre un maximum de buts dans les filets adverses pour aborder, avec la plus grande sérénité, la seconde manche prévue dans 15 jours à Tripoli. Pour ce faire, les Kabyles tenteront de peser sur cette équipe du Ahly en mal de compétition en lui imposant un rythme infernal pour la prendre en défaut. C'est ce manque de compétition qui fait plus peur à Saâdi, le coach du Ahly : « Cela fait plus d'un mois que nous n'avons pas eu de matches à disputer. Ce manque de compétition, je l'appréhende beaucoup. » Mieux, Saâdi, dans son for intérieur, espère seulement éviter une déroute. Achiou, actuellement le plus en forme des Kabyles, dira de son côté : « Nous traversons actuellement une belle phase et nous comptons la mettre à profit une fois encore face à cette équipe du Ahly que nous allons battre. » D'où l'appel de Lang à l'endroit des fans du club kabyle : « L'équipe a besoin aussi de son potentiel public qui a, jusque-là, été présent. Ils doit être présent en plus grand nombre encore ce dimanche pour exprimer une nouvelle fois sa solidarité avec l'équipe en se mobilisant comme il l'a toujours fait ». Et ce, afin d'être en parfaite symbiose avec l'équipe pour que cette dernière négocie, comme il se doit, cette première manche continentale.