«Les phases, projet et mise en œuvre, étant achevées, il est temps à présent de dresser un bilan mais surtout définir les perspectives que doit avoir cet observatoire», souligne M. Senouci, membre et fondateur de l'association pour la recherche sur le climat et l'environnement ARCE. Le bilan d'une première année, depuis le lancement effectif de l'observatoire, en juillet 2004, était la mise en place d'une unité de gestion de l'observatoire, la création d'un centre de documentation et d'une base de données informatisée, la création d'un site web, l'élaboration d'études préliminaires sur les impacts des changements climatiques, axées essentiellement sur les domaines de l'énergie, des ressources en eau, de la santé et de l'agricultures, l'élaboration d'un CD-Rom collectant toutes les informations de base sur les changements climatiques en Algérie et dans le monde et, enfin, l'organisation d'une série d'ateliers ciblant différentes catégories de population : éducateurs et ONG, communauté scientifique ainsi que les opérateurs économiques et les élus. Pour rappel, le but principal de cet observatoire est de mettre l'accent sur les dangers et les impacts des changements climatiques touchant tout le globe terrestre mais duquel notre pays reste détaché. Parmi les objectifs visés par cette initiative : accroître la connaissance des impacts des changements climatiques en Algérie, promouvoir la prise en compte de la dimension de ces changements dans les stratégies de l'environnement et du développement économique et social, renforcer la capacité des ONG à s'assimiler aux problèmes liés aux changements climatiques et intégrer ces derniers dans la culture des générations futures afin de mieux comprendre ce danger qui nous guette. Les besoins exprimés par les chercheurs et fondateurs de l'observatoire sont, entre autres, l'absence d'une implication concrète des différents acteurs et partenaires comme les opérateurs économiques, les chercheurs scientifiques et les décideurs mais, également, le besoin dans le développement de la formation, de la l'éducation et de la sensibilisation à différents niveaux. Il y a également un manque accru en matière de recherche et d'information sur les changements climatiques et leurs impacts sur le développement économique et social de notre pays. «Il faut savoir que jusqu'à présent il n'existe aucun programme national qui traite des changements climatiques et sur les 700 laboratoires de recherche qui existent, aucun n'est spécialisé dans ce domaine.», note l'intervenant. Le problème crucial qui reste posé, c'est l'absence d'un statut défini pour cet observatoire qui n'a vu le jour qu'après de longues années de maturation et d'efforts. «Jusqu'à nouvel ordre, l'observatoire relèvera toujours de l'ARCE, en l'absence d'une réelle implication des partenaires et acteurs», estime M.Senouci. Au bout d'une année de travail, l'avenir de l'observatoire et sa survie vis à vis de ce manque d'implication manifeste des décideurs, chercheurs et opérateurs économiques, reste en suspens.