Confortée dans ses convictions par « la débâcle actuelle du capitalisme et son corollaire, la suppression de milliers de postes d'emploi touchant les travailleurs du monde entier », Louisa Hanoune, présidente du Parti des travailleurs et candidate à l'élection présidentielle, a rappelé de Biskra, où elle a animé le week-end dernier un meeting à la salle Zaâtcha, que les idées pour lesquelles son parti milite depuis des années se vérifient comme étant « une alternative à la crise économique mondiale ». Et d'ajouter : « Si l'Algérie n'est pas touchée par la crise aussi durement que d'autres Etats, c'est grâce au PT qui n'a jamais accepté la privatisation de Sonatrach et qui a toujours œuvré pour la réactivation et le renforcement des entreprises publiques nationales. » Appelant à « une rupture totale avec les politiques déclinantes génératrices de harraga, de célibataires de 45 ans vivant chez leurs parents et de citoyens désespérés », elle présentera, sous les applaudissements et les youyous d'une salle toute acquise, un patchwork de thèmes dont les réformes économiques à initier « afin de geler les traités avec l'Europe et l'adhésion à l'OMC pour le bien des citoyens ». Le rapatriement des avoirs algériens à l'étranger, le développement du tourisme et la suppression du système LMD lui semblent aussi des opérations salvatrices pour le pays. A propos de l'émigration clandestine qu'elle qualifie d'« acte de dépit dont la criminalisation est une erreur », elle promet d' « œuvrer pour rendre l'espoir aux milliers de jeunes », dont les frères partis à la recherche d'un rêve désormais inaccessible gisent dans des tombes parsemant les côtes européennes. « A l'effacement des dettes des agriculteurs » souhaité depuis des lustres par le PT, elle prône d'adjoindre celles relatives « aux loyers et aux prêts de l'Ansej ».