Ils ont été admis au service infectieux, alors qu'ils présentaient un syndrome grippal accompagné d'une gêne respiratoire et de courbatures. «Les premiers tests sérologiques sont négatifs. D'autres analyses virales sont en cours à l'Institut Pasteur pour déterminer si le syndrome grippal dont souffre cette famille peut être d'origine aviaire», annonce le professeur Attar, DG du CHU d'Oran et spécialiste en néphrologie. Il faudra attendre une semaine pour avoir les résultats du laboratoire où se déroule l'isolement viral, seul test permettant d'écarter toute trace de grippe aviaire. Mais le spectre de la grippe aviaire plane -même si on n'est sûr de rien- étant donné les symptômes, et dans la mesure où les malades sont propriétaires d'un élevage domestique. Selon la chargée de communication du CHU d'Oran, «la personne décédée est victime d'une mort subite. Les autres membres de la famille, âgés de 13, 33 et 46 ans, souffrent d'une pneumonie. Ils sont placés en isolement et sous traitement antiviral. Un prélèvement a été dépêché à l'Institut Pasteur pour permettre un isolement viral par des cultures sur œufs embryonnaires (EOPS)». «Dans la mesure où les victimes de cette grippe sont propriétaires d'un élevage domestique de volaille, la crainte que ce soit l'épizootie de grippe aviaire est justifiée. Les malades sont placés en isolement et sous traitement antiviral au CHU. Les autorités sanitaires locales sont sur le qui-vive. C'est l'état d'alerte général. Les premiers constats des vétérinaires qui ont visité l'élevage familier de volaille, écartent la maladie chez ces oiseaux de basse-cour», selon la chargée de communication de l'hôpital. Les malades sont-ils porteurs du virus de la grippe aviaire ? Conformément aux procédures requises, les premiers tests sérologiques effectués sur la volaille sont négatifs, mais rien n'est pour autant, gagné. S'agit-il de l'influenza ? Le virus hautement pathogène H5N1 est-il présent à Oran ? Il faudra attendre une semaine pour le savoir.