Ainsi, il sera cette année, sur tous les écrans du Ministerio de Industria, Turismo y Comercio, l'équivalent de notre ministère du Commerce. En effet, après une brouille qui aura duré plus de trois ans, suite aux positions pro- marocaines affichées par le gouvernement Aznar, notamment sur la question du Sahara Occidentale, l'Algérie et l'Espagne ont décidé de revoir ensemble la copie régissant leurs relations bilatérales, d'autant que les entreprises espagnoles se trouvent à l'étroit sur un marché domestique et européen qui a du mal à décoller. Or, notre pays offre, aujourd'hui, des possibilités énormes dans différents secteurs, que cela soit dans le domaine des ressources hydrauliques ou dans celui de la pêche. D'autre part, et d'après nos informations, Oran servirait de tête de pont à cette offensive. Le résultat est l'augmentation significative des investissements espagnols dans notre wilaya. Le plus symbolique étant le parc «Euromed», sorte de zone sous douane, qui doit permettre une fluidité des transferts des biens entre la région d'Alicante et celle d'Oran. Un autre secteur a été, depuis longtemps, trusté par les patrons ibériques : c'est celui de la pêche. Il est ainsi de notoriété publique qu'une bonne partie des captures, plus spécialement de certains types de crustacés, à l'exemple de la crevette, ne se vendent plus que sur les étalages espagnols. Le choix d'Oran s'est fait, outre la proximité géographique, sur une histoire commune très riche.