Le tribunal de Constantine examinera, le 25 mars prochain, l'affaire de la clinique d'ophtalmologie El Anouar, sise au plateau du Mansourah. Huit personnes, dont un chirurgien, un anesthésiste, le directeur de cette structure sanitaire et 5 infirmiers, devront comparaître pour négligence médicale ayant causé la mort d'un nourrisson, le handicap à vie à des patients, ainsi que faux et usage de faux. Pour rappel, les deux premiers mis en cause ont été placés en détention préventive en octobre passé, puis mis en liberté provisoire une semaine plus tard. Quant au directeur de cette structure sanitaire, il sera placé sous contrôle judiciaire, alors que les 5 infirmiers bénéficieront de la liberté provisoire. C'est suite à des plaintes déposées contre le propriétaire et des médecins de la clinique par plusieurs personnes, s'étant fait traiter dans cette clinique privée, que l'affaire révélera ses secrets, mettant en lumière le mal-être de bon nombre de patients qui se sont vus « ôter » l'œil à leur insu, juste après des opérations chirurgicales simples, sur des cataractes. A l'instar de Hadda Kechoud et Zouleïkha Chelghoum, âgées respectivement de 55 et 72 ans, d'autres victimes, qui avaient choisi d'abord de se taire, ont récemment décidé de dénoncer « des actes chirurgicaux ayant mené à la perte de la vue ». Le décès « énigmatique » du bébé Mohamed-Takieddine Askouri, âgé de 7 mois, le 29 juin 2008, après avoir été opéré, sous anesthésie générale, d'une cataracte congénitale à l'œil gauche, le 25 de ce même mois, a également suscité maintes interrogations sur les causes de ce décès.