Le ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, a plaidé pour l'ouverture d'une journée technique sur les audits énergétiques, organisée par l'Agence pour la promotion et la rationalisation de l'utilisation de l'énergie (Aprue), pour l'amorce urgente d'une dynamique de mise en œuvre des audits énergétiques afin d'«matérialiser les objectifs tracés en termes d'économies d'énergie et de rationalisation de son utilisation». Le gouvernement se fixe l'objectif de faire annuellement des économies d'énergie de l'ordre de 6 millions de tonnes équivalent pétrole (TEP) à l'horizon 2016. Les experts estiment que l'audit énergétique permettrait de réaliser des économies d'énergie de l'ordre de 15 à 30%. Un excédent qui va permettre une économie des coûts, selon le ministre. Celui-ci a estimé que «la dynamique doit prendre appui sur la mobilisation des grands consommateurs dans les secteurs de l'industrie, du transport et du secteur tertiaire». A ses yeux, «c'est là où sommeillent des gisements importants d'économie d'énergie». Le décret exécutif relatif à l'audit énergétique des grands consommateurs, adopté au mois de décembre 2005, cible, selon le ministre, les seuils de consommation de 2000 TEP pour les établissements industriels, 1000 TEP pour les établissements de transport et 500 TEP pour les établissements du tertiaire. Ces seuils, selon lui, «donnent une première indication (…) si nous voulons effectivement engager notre économie sur la voie de l'efficacité énergétique». Ce décret, a-t-il souligné encore, constitue un instrument au service de la discipline collective recommandée en termes de consommation d'énergie et indispensable pour faire face aux défis de compétitivité qui interpellent notre économie. Ce décret définit en fait les seuils de consommation énergétique déterminant les critères d'assujettissement des établissements à l'audit, la périodicité de l'audit et les conditions et modalités de sa mise en œuvre et de l'agrément des auditeurs. L'audit, qui sera assuré par des bureaux d'audit agréés par le ministère, sera suivi et évalué par l'Aprue. Sur un autre plan, le ministre de l'Energie et des Mines a estimé que l'augmentation du prix du pétrole n'est pas dû à un déséquilibre de l'offre et de la demande. hausse des prix du pétrole est d'ordre politique», a-t-il dit. Il ajoute : «Ce sont les petits conflits, à l'exemple de celui du Venezuela, qui ont causé cette hausse qui est de l'ordre de 20 dollars.» M. Khelil juge aussi que si les prix du baril du pétrole se maintiennent au niveau actuel jusqu'à la fin de premier trimestre, ils le resteront jusqu'à la fin de l'année. Il a annoncé une réunion de l'OPEP pour le 8 mars prochain.