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Dans la lucarne : La double vie d'Amadeus, homme ordinaire et génie
Publié dans El Watan le 23 - 02 - 2006


La vie de Mozart a été contrastée. Après l'enfance heureuse, sublime, pendant laquelle s'affirme son formidable talent de musicien, viennent les années pénibles, la vingtaine atteinte, qui furent celles des premières épreuves pour Mozart. La mort de sa mère, la place de plus en plus grande que cherche à prendre son père, Léopold Mozart, dans son existence ont pu infléchir le caractère de Wolfgang Amadeus et le pousser vers les plaisirs fugaces et faciles. Mozart, dans ces années de jeunesse, est en quête du grand amour et il croit l'avoir trouvé lorsqu'il fait la connaissance d'Aloisia Weber, jeune cantatrice pour laquelle il est prêt à tout. Au grand déplaisir de Léopold Mozart qui rêve d'une carrière brillante de compositeur pour Wolfgang Amadeus. La relation entre les deux Mozart est assez complexe, car le fils cherche à fausser compagnie au père, il veut échapper à son emprise. Léopold souhaite, en fait, pour son fils la gloire à laquelle il n'a jamais pu accéder. Il croit que Wolfgang Amadeus effacera cette humiliation qui lui a été faite par une époque terrible. Léopold ne parvient pas à comprendre que son fils est rétif à la tâche. Il préfère s'évader jusqu'à l'étourdissement dans les brumes de la fête. Mozart croit que la plaisante Aloisia, en qui il pressent une diva, fera son bonheur. La cantatrice l'ignore en fait, car elle ambitionne plus que ce jeune esthète peu sûr de lui. Mozart est blessé par la rupture et succombe aux injonctions de son père qui lui obtient une place d'organiste chez le price-archevêque Coleredo. Léopold crie victoire, car enfin Wolfgang Amadeus a un emploi rémunéré. Le jeune Mozart, lui, a tout de suite en horreur l'emploi et l'employeur. Chez le prince archevêque, Wolfgang Amadeus est mieux considéré qu'un cuisinier et moins bien en vue qu'un valet de chambre. Il ne tarde pas à démissionner pour se lancer à la conquête de la renommée. Mozart n'a jamais douté de ses capacités que dissipent les tentations de la vie de bohème. Il rêve des grandes capitales européennes, mais aucune des cours ne lui passe des commandes sérieuses. Les choses sérieuses ont commencé pourtant, car Mozart vient de se marier avec Constance Weber, l'une des sœurs de la distante Aloisia. Wolfgang Amadeus survit grâce à de menus travaux qui ne lui permettent pas d'honorer ses responsabilités de chef de famille. Le compositeur vient par ailleurs de se lier d'amitié avec Lorenzo Da Ponte, un prélat un peu bizarre qui mène grand train à Vienne. De son vrai nom Emmanuele Conegliano, Lorenzo Da Ponte avait précipitamment quitté son Italie natale pour échapper au bras de la justice et il avait trouvé un accueil complaisant à Dresde. Da Ponte est un homme doué dont l'influence sur son ami Mozart va être déterminante. Le truculent abbé va écrire les livrets de plusieurs chefs-d'œuvre de Mozart, rien moins que Les Noces de Figaro, Don Juan et Cosi Fan Tutte. Qui doit le plus à l'autre de Mozart et de Da Ponte ? Il va de soi que c'est le génie de Mozart qui fait la différence. Un génie dont le compositeur donne la magnifique mesure avec La flûte enchantée qu'il écrit en 1791, année de sa mort. C'est un triomphe absolu qui vient trop tard. Mozart meurt sans avoir pu achever le fameux Requiem dont il n'écrira que le Lacrimoso. Lorenzo Da Ponte survivra à son ami, il mourra à New York en 1838 à l'âge de 89 ans. Mozart aurait certes pu se passer de lui, car sa flamme ne se nourrissait pas de la seule étincelle de Lorenzo Da Ponte. Wolfgang Amadeus était par lui-même une force de la nature au sens musical du mot. Il a annoncé d'une certaine manière les grands compositeurs qui sont venus après lui et on pense forcément à lui lorsqu'on écoute n'importe quelle symphonie pour piano et orchestre. Léopold Mozart avait éclaté en sanglots lorsque l'immense Haydn lui avait affirmé qu'il tenait Wolfgang Amadeus pour le plus grand compositeur du monde. Ce n'est pas un jugement abusif, car d'une certaine manière l'histoire de la musique s'articule autour de deux repères : l'avant et l'après-Mozart.

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