L'Association de sauvegarde des arts traditionnels (ASAT) de Mila a lancé, dans le cadre du projet ONG2, initié en partenariat avec l'Union européenne (UE), le premier atelier protégé d'apprentissage de la poterie. Une structure qui a pour objectif, d'une part, « la protection des arts traditionnels de la wilaya de Mila, et de l'autre, la formation et l'initiation des inadaptés mentaux ayant entre 18 et 25 ans (donc libérés puis réintégrés par le centre) aux techniques de fabrication de la poterie », a indiqué Azeddine Bousmid, directeur du centre médico-pédagogique (CMP) de Mila.Au niveau de cet établissement, où est domicilié l'atelier protégé de poterie, 29 handicapés mentaux des deux sexes y font leur premier apprentissage pour une durée de formation d'une année depuis octobre 2008. Le volet technico-pédagogique est assuré par 3 formateurs spécialisés de l'association, tandis que l'assistance sociale et médicale est confiée à une équipe pluridisciplinaire (psychologue, pédagogue, orthopédiste et éducateur) du CMP. La signature d'une convention DAS-DFP participe à la volonté d'accompagner les jeunes handicapés auprès des CFPA pour un complément de formation et l'obtention de diplômes ouvrant devant eux des perspectives d'emploi. Le projet, qui a pour intitulé « La revalorisation du secteur de la poterie traditionnelle à Mila », a aussi vocation d'espoir et de survie pour cette frange vulnérable de la population, dès lors qu' « une fois maîtrisées, les différentes techniques de manipulation des outils et des équipements qu'exige ce métier, et le savoir-faire acquis, le futur potier handicapé disposera de toute son autonomie et pourra aspirer à une insertion sociale », a souligné Hocine Rekiouâ, président de l'ASAT.