Les Algériens, que le 10 Downing Street considère comme une «menace à la sécurité nationale», affirment qu' «ils préféreraient risquer la torture dans leur pays que de continuer de subir le traitement dont ils font l'objet au Royaume-Uni», indique The Observer. Une des six personnes, un ancien détenu de la prison de haute sécurité de Belmarsh dans la banlieue sud de Londres, a déclaré au journal qu'en dépit du fait qu'il ait été relâché de la prison, «il ne peut pas supporter les conditions qui l'obligent à rester cloîtré à l'intérieur 22 heures par jour». «Ce père de cinq enfants a été emprisonné pendant trois ans et demi sans qu'aucune accusation n'ait été formulée contre lui», note The Observer. Ce dernier cite cet Algérien qui affirme : «Ici (en Grande-Bretagne), nous ne sommes pas torturés physiquement, mais mentalement nous sommes torturés. Je ne me sens pas comme un être humain», a-il ajouté. Cet Algérien, qui pour des raisons judiciaires ne peut être identifié que par l'initiale «A», a déclaré au journal : «Si je ne vais pas recouvrer ma liberté dans ce pays, il ne me reste plus qu'à rentrer au pays.» Selon The Observer, des avocats du Home Office (ministère de l'Intérieur) ont indiqué que l'Algérien en question a été impliqué dans «la création du climat, la motivation et les conditions qui ont conduit aux évènements (attentats terroristes contre le métro et un bus londoniens) en juillet dernier». «A» estime que si la commission spéciale d'appel de l'immigration (Special Immigration Appeals Commission) ne lui accorde pas «une liberté inconditionnelle» après un appel qu'il introduira en juillet prochain, il retournera en Algérie. The Observer note que cinq autres Algériens, y compris trois qui sont détenus à la prison de Long Lartin (hors de Londres), envisagent aussi de retourner en Algérie.