Fin de semaine euphorique pour l'or noir. En dépit d'une légère baisse, hier en début d'échanges européens, les prix du pétrole se sont maintenus au dessus de 50 dollars à Londres comme à New York, soutenus par un dollar affaibli et l'espoir que le marché se resserre progressivement grâce à l'Opep. Sur l'Intercontinental Exchange de Londres, le brent de mer du Nord (livraison en mai) s'affichait en baisse de 65 cents à 50,02 dollars le baril alors que le light sweet crude (livraison en avril) perdait à New York 99 cents à 50,62 dollars. Après avoir gagné plus de trois dollars, dopés par l'intervention de la Banque centrale américaine (FED) qui a provoqué un fort recul du dollar, les prix du pétrole lâchaient quelques cents en cours de route. « Les prix du pétrole ont bondi jeudi, toujours soutenus par un dollar plus faible, gagnant du terrain aux côtés des autres matières premières », indiquent des analystes cités par l'APS. Jeudi dernier, le dollar a fait quelques reculades pour tomber jusqu'à 1,3738 dollar (son niveau le plus faible) pour un euro depuis le 9 janvier. Ceci est intervenu après l'annonce d'une intervention massive de la Réserve fédérale américaine par le rachat d'obligations et de titres adossés à l'immobilier pour plus de 1000 milliards de dollars. Le recul de la monnaie américaine encourage les investisseurs à acheter des matières premières vendues en dollars, comme le pétrole. Sous l'effet des actions de l'Opep, les cours du brut profitent de signes de rééquilibrage entre l'offre et la demande. Les membres de l'Opep continuent à réduire leur production pour respecter les décisions prises fin 2008. A Vienne, dimanche dernier, l'Opep a maintenu sa production, non sans promettre d'appliquer à 100% ses décisions ; actuellement, elles ne sont respectées qu'à 80%. Les pays de l'Opep doivent encore retirer du marché quelque 800 000 barils supplémentaires par jour.