Après la wilaya d'El Tarf, Moussa Touati, le numéro un du Front national algérien (FNA), était hier matin à Annaba où il a appelé les jeunes « à provoquer le changement et à ne pas démissionner ». Cela ne vient pas par la force des armes, explique-t-il, mais par celle de la participation aux élections même avec un ticket blanc. « L'essentiel est de bloquer le chemin à ceux qui corrompent l'Occident à l'effet de cautionner les élections », a-t-il conseillé devant une maigre assistance mêlée aux organisateurs locaux. Il est de notoriété que les discours politiques à Annaba convergent tous vers le phénomène de la harga ; Moussa Touati n'a pas dérogé à la règle et en fait porter les causes au système anarchique animé par le pouvoir en poste qui, selon lui, a échoué à répondre aux attentes de la jeunesse et transformé Annaba, Oran et Ténès en des villes de harraga. Sur sa lancée, M. Touati n'a pas omis de critiquer les hommes au pouvoir en les qualifiant d'injustes : « Ceux qui nous commandent depuis l'indépendance ne sont pas justes. Sans penser au peuple, ils ont été toujours obnubilés par le pouvoir et l'argent. Notre parti, le FNA, a déjà créé la surprise. Il œuvre actuellement pour restituer le pouvoir au peuple. »Par ailleurs, c'est sous le slogan « Pour le changement et la souveraineté au peuple » que le président du Front national algérien (FNA), Moussa Touati, a donné le coup d'envoi de sa campagne électorale depuis la wilaya de Tébessa. Malgré une affluence faible, le candidat à la présidentielle du 9 avril a essayé de convaincre l'assistance d'aller voter en masse. L. S., M. F. G.