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Etat des lieux, trois ans après le séisme
Publié dans El Watan le 09 - 04 - 2006

Le manque d'eau potable, le mauvais état des routes, l'absence d'infrastructures (sanitaire, éducative, sportive, culturelles…) poussent fatalement au désespoir», justifient les habitants de ces agglomérations. «L'été approche et nous nous apprêtons déjà à subir le calvaire du manque d'eau. Nous passons des journées pénibles pendant la saison chaude à cause des coupures prolongées et répétées dans l'alimentation de toute notre région», ajoute un habitant des Aït Si Saïd expliquant que «ce sont, dans la plupart des cas, des enfants qu'on charge d'aller chercher ce liquide vital des fontaines et sources les plus proches». Ce sont ces mêmes enfants qui souffrent le martyre pour se rendre à l'école, située à Bouaïdel. «Ils font chaque jour 8 km environ en aller et retour à pied. Ils sont toujours très fatigués, exposés aux mauvaises conditions climatiques ; ce qui diminue considérablement leurs chances de succès dans les études», ajoute-t-on. Les habitants des villages de Oued Djenane, Boukerraï et Bouchelaghem réclament une école où pourraient se rendre plus aisément leurs enfants. Comme ils soulèvent le cas d'un CEM prévu à Oued Djenane et dont les travaux de réalisation «devaient être entamés en septembre 2005». «Jusqu'ici, on ne voit rien venir», s'indignent-ils. La route reliant Boukerraï à Aït Si Saïd est un autre sujet de mécontentement des citoyens. «La dégradation de ce tronçon est telle que les transporteurs évitent de s'y aventurer, ce qui n'est pas sans incidences sur nos déplacements, que ce soit pour aller travailler, étudier, faire ses courses ou simplement se rendre en ville.» «Un programme bien réfléchi qui s'attaquerait à l'essentiel de nos difficultés, l'exode va se poursuivre et les villages continueront à se vider de leurs habitants. Il faut dépasser les histoires de subventions minimes pour faire face à des problèmes monstres. N'a-t-on jamais pensé à animer la vie dans les villages à travers des activités et festivités diverses et régulières ? Non», conclut un habitant.
La cité Bentorkia de Boudouaou est presque à l'abandon. Les quelque 14 000 âmes qui y vivent se plaignent depuis des années du mauvais état des routes desservant et parcourant les différents quartiers. A notre passage dans les ruelles de la cité, nous avons pu constater que certaines ne sont pas du tout praticables. «Beaucoup de citoyens sont obligés de faire des détours inutiles pour arriver jusqu'à leur domicile. Pendant l'hiver, nous subissons les désagréments liés à la boue et l'été ceux induits par la poussière», tonne un habitant du quartier.
Pour faire face à cette situation, les commerçants font preuve de patience en faisant tout pour réduire les dégâts «avec les moyens dont nous disposons», disent-ils. Pour diminuer la poussière qui se dégage de la chaussée au passage des véhicules, les propriétaires ou tenanciers des commerces dans la cité sont obligés d'arroser régulièrement tout le tronçon longeant leurs magasins.
«Mais cela n'est pas toujours possible, puisqu'en été, il y a pénurie d'eau», explique-t-on et de recommander «une solution définitive de la part des autorités». Les habitants de la cité se plaignent également de «l'insuffisance des rotations des services de la voirie». Ce qui fait que «des ordures s'entassent durant plusieurs journées dans différents coins de la cité sans qu'il n'y ait personne pour les enlever», témoigne un habitant de Lemridj.
Anarchie et insécurité à Bordj Menaïel
Il y a en outre «l'inexistence des avaloirs pour évacuer les eaux pluviales». «Cela se répercute sur l'état des rues et ruelles du quartier tout en rendant la circulation à
pied difficile», diront les
habitants. Un des plus importants centres urbains de la wilaya de Boumerdès, Bordj Menaïel semble échapper à tout contrôle. La ville paraît si grande que les autorités se retrouvent «débordées». Aucune institution ne peut prétendre satisfaire toute la demande qui lui parvient en termes de services. L'APC et la daïra croulent sous les demandes et sollicitations des citoyens sans cesse croissantes. La situation, qui était déjà insoutenable, s'est aggravée après le séisme de mai 2003. Actuellement, tous les trottoirs de la ville sont squattés pour servir de lieux d'étalage de marchandises. A tel point que la circulation piétonnière déborde partout sur la chaussée. Les transporteurs fuient les frais d'accès à la gare routière pour en improviser une autre, non autorisée, juste à côté sur la route débouchant sur l'autoroute.
Les quartiers Tahrir, Bastos, les coopératives Bousbaâ et d'autres se plaignent de vols, de pollution et autres nuisances. «Les voyous sont passés maîtres de la cité, la nuit ils se livrent à un tapage insupportable, probablement sous l'effet de la drogue et il n'y a personne pour les inquiéter», témoigne un habitant de Bastos qui dit craindre pour la génération montante. «On n'offre rien aux jeunes. Ce qui fait d'eux des proies faciles pour les promoteurs de la débauche», dit notre interlocuteur.
Et d'ajouter : «Il ne se passe pas un jour sans qu'une bagarre éclate en ville et les forces de l'ordre n'ont pas les effectifs nécessaire pour couvrir une ville de l'envergure de Bordj Menaïel. Il faut absolument tout revoir. Ces derniers jours, des assassinats ont été enregistrés au centre-ville», conclut notre interlocuteur.


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