Adaptation et mise en scène de Géraldine Bénichou, d'après les romans Œdipe sur la route et Antigone de Henry Bauchau. Antigone est inspirée de deux tragédies de Sophocle Œdipe roi et Œdipe à Colone. En résumé, l'héroïne défend les lois «non-écrites» du devoir moral et de contre la fausse justice de la raison d'Etat. La tragédie est reprise en 1783 par l'écrivain italien Vittorio Alfieri (1749-1803) en 1783. L'auteur français Jean Anouilh (1910-1987) en fit un drame en 1944. Fille d'Œdipe, sœur d'Etéocle et de Polynice, Antigone est condamnée à mort pour avoir enseveli clandestinement le corps de son frère (Polynice). Et cela, malgré le décret du roi Créon, son oncle qui refuse à Polynice les honneurs funéraires parce que considéré traître. Œdipe est fils de Laïos, roi de Thèbes et de Jocaste. Laïos, averti par un oracle qu'il serait tué par son fils et que celui-ci épouserait sa mère, abandonna l'enfant sur une montagne. Œdipe est recueilli par des bergers et élevé par le roi de Corinthe. Il se rend ensuite à Delphes pour consulter un oracle sur ses origines. En cours de route, il croise un voyageur qu'il tua après des malentendus. C'était son père Loïos. Arrivé à Thèbes, il finit par y devenir roi après avoir découvert l'énigme du Sphinx. Et épouse la reine Jocaste, sa propre mère. Celle-ci, lui donne deux fils, Etéocle et Polynice, et deux filles, Antigone et Ismène. Œdipe, avec le temps, découvre ses origines, son parricide et son inceste. Il se crève les yeux. Banni de Thèbes, il mène une vie d'errance, guidé par sa fille Antigone. Il meurt à Colone, près d'Athènes. Jocaste de son côté se pend. Le cri d'Antigone de Géraldine Benichou commence avec Œdipe qui quitte Thèbes, Antigone a quatorze ans. Lorsqu'elle voit partir son père, elle crie : «Attends-moi.»