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Richesse des promesses, pauvreté des programmes
Les candidats à la présidentielle
Publié dans El Watan le 23 - 03 - 2009

En politique, ce qui est cru devient plus important que ce qui est vrai », disait Talleyrand, homme politique français mort au XIXe siècle.
En pleine campagne depuis quatre jours pour la présidentielle du 9 avril, que font les six candidats en course pour faire croire aux millions d'électeurs qu'ils sont aptes à diriger le pays ? Peu de choses ! Le marketing politique est un concept non pratiqué dans cette campagne « pâle ». Les programmes sont plutôt des « condensés » de slogans et de généralités. On y trouve peu de propositions concrètes. Un candidat à une élection, aussi importante que la présidentielle, est pourtant censé présenter un programme détaillé, pratique et concret, comportant tout ce qu'il compte faire dans tous les domaines s'il est élu. Le président candidat parle de consolider « une Algérie sereine », de « progresser davantage dans la bonne gouvernance », de « réaliser d'autres progrès dans le développement humain » et de « faire progresser la croissance économique ». Mais il ne précise pas par quels moyens compte-t-il atteindre ces quatre objectifs dits majeurs. Dans les exposés explicatifs, il parle aussi de « la consolidation du pluralisme politique, la promotion de la place et du rôle des élus locaux et nationaux, et du renforcement du concours de la société civile ». C'est ainsi que le candidat Bouteflika compte « consolider une Algérie sereine ». Mais concrètement, il ne dit pas ce qu'il ferait par exemple pour « enraciner le pluralisme politique ou encore promouvoir la liberté de la presse ». Est-ce qu'il fera cela en répondant, par exemple, à la demande des journalistes de supprimer les articles du code pénal incriminant le délit de presse qu'il a lui-même ajouté en 2001 ?
Mme Louisa Hanoune, candidate du Parti des travailleurs, n'a pas fait mieux. Dans un programme de 31 pages, l'unique candidate femme de cette présidentielle promet de revoir l'accord d'association avec l'Union européenne, mais elle n'explique pas comment elle compte s'y prendre. Elle s'engage à assurer une exploitation rationnelle des richesses nationales sans qu'elle ne donne le mode d'emploi. Le candidat Djahid Younsi axe sa campagne sur l'Islam et la religion. Son programme n'est même pas mis en ligne. Fawzi Rebaïne, candidat du parti Ahd 54, s'engage à relancer l'emploi, faciliter l'accès au logement et améliorer le système de santé publique et ainsi que celui des assurances sociales. Mais comment ? Il ne le dit pas. Moussa Touati, candidat du Front national algérien (FNA), ne se distingue aucunement des autres. Sa campagne n'est nullement différente. Son programme étalé sur quelques pages contient quatorze points dont la promotion de la femme, la construction d'un système économique social, la réforme du système bancaire et financier…Touati ne précise rien, lui non plus. Sont nombreux les exemples illustratifs des imperfections de cette campagne dont la principale caractéristique est qu'elle est sans enjeu, sans débat et surtout sans programme. Les jeux étant faits, les candidats semblent faire beaucoup plus dans la figuration. On a d'ailleurs l'impression que la seule question qui se pose, c'est celle de savoir si le président candidat Bouteflika dispose de suffisamment de force physique pour mener à bout son troisième mandat. Si le vainqueur semble être presque connu d'avance, il reste une incertitude, à savoir l'ampleur d'une victoire... programmée.


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