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Une continuité totale
Le deuxième mandat de George W. Bush
Publié dans El Watan le 22 - 01 - 2005

Finalement et même si son équipe a été remaniée mais sans changement de fond, le second mandat du président américain, entamé jeudi, sera une copie conforme du pemier. Seule la formulation a quelque peu changé. Il n'est plus question d'Etats voyous, mais de bastions de la tyrannie, une liste de six pays énoncées dès mardi par la nouvelle secrétaire d'Etat Condoleezza Rice.
C'est-à-dire une stricte appréciation comme si la tyrannie, ce nouveau terme en vogue à la Maison-Blanche, n'existait que dans six pays. Cela nous rappelle cette autre notion, celle des droits de l'homme, brandie selon les intérêts américains, puisque Washington examinait cette question au cas par cas, mais sans jamais inquiéter ses alliés. C'est donc la poursuite de l'unilatéralisme qui pourrait conduire à une guerre contre l'Iran. Une hypothèse que les alliés des Etats-Unis n'excluent pas. Ainsi donc, au nom de la lutte contre la « tyrannie », le président George W. Bush s'est accordé toute latitude pour poursuivre son objectif de protéger l'Amérique, de l'action diplomatique classique au « changement de régime », dans les pays jugés hostiles, soulignent des analystes. Le président américain, qui n'a pas une fois prononcé les mots Irak « et « terrorisme » dans son discours d'investiture pour son second mandat, a également semblé vouloir placer les aspects les plus polémiques de son premier mandat sous l'étiquette plus consensuelle du combat pour la liberté, mot qu'il a cité 41 fois. « Il s'est signé un chèque en blanc avec lequel il peut mener n'importe quelle politique au nom de la liberté et de la démocratie, que ce soit par la diplomatie ou par la force. Il laisse grand ouvert le choix de ce qu'il va mettre dans le grand cadre qu'il a défini », souligne le politologue Allan Lichtman, de l'American University. Après un premier mandat dominé par les conséquences des attentats du 11 septembre 2001 et une approche très militariste de la lutte contre le terrorisme, la vision exposée par M. Bush laisse présager une politique musclée à l'égard des régimes visés par Washington, soulignent certains experts. « Cela ressemble à une couche de vernis antityrannie sur une politique d'expansion militaire et de changement de régime », estime Joseph Cirincione, spécialiste des questions de désarmement à la Fondation Carnegie, en invitant à « prendre au sérieux les rumeurs d'action militaire contre l'Iran ». Comme s'il s'agissait de confirmer ces craintes et cette tendance, M. Dick Cheney reconduit dans ses fonctions de vice-président, a ainsi indiqué que l'Iran est en tête de liste des sujets d'inquiétude des Etats-Unis, ajoutant que Washington était préoccupé par les risques de voir les Israéliens détruire les installations nucléaires iraniennes. La seonde partie de son appréciation a, quant à elle, valeur de message. « Etant donné, a-t-il dit, que l'Iran a pour politique officielle la destruction d'Israël, les Israéliens pourraient bien décider d'agir les premiers et de laisser le reste du monde s'occuper de réparer les dégats diplomatiques ensuite ». Ce qui est grave, et rappelle en même temps une opération identique menée contre l'Irak en 1980 quand l'aviation israélienne avait bombardé le réacteur irakien Osirak. Et puis c'est l'avertissement ou plus clairement la menace. « Si les Iraniens n'honorent pas leurs engagements, la prochaine étape sera de soumettre l'affaire au Conseil de sécurité des Nations unies et de demander l'imposition de sanctions internationales pour les forcer à le faire et à respecter les engagements pris dans le cadre du traité de non prolifération nucléaire », a prévenu M. Cheney. Mais d'autres voient dans ce discours, la volonté de M. Bush de se placer avant tout sur le terrain des valeurs consensuelles pour les Américains - la liberté, la démocratie - pour justifier son action lors de son premier mandat, alors qu'il entame son nouveau bail à la Maison-Blanche avec une cote de popularité faible (49% selon un sondage publié jeudi par le New York Times) et une situation des plus difficiles en Irak. « Je ne suis pas sûr qu'il soit aussi radical et agressif que certains sont enclins à le dire », estime Michel O'Hanlon, spécialiste de politique étrangère à la fondation Brookings. « Je pense que M. Bush a simplement voulu dire qu'il ne fallait pas attendre qu'il présente des excuses pour ce qu'il a fait pendant son premier mandat, et qu'il continue de penser que les valeurs de liberté et de démocratie sont quelque-chose qui compte. Je ne pense pas que cela veuille dire que l'on va utiliser davantage ou de manière plus unilatérale la force militaire », estime-t-il. M. Bush n'a pas indiqué précisément quels régimes il considérait comme des « tyrannies », mais son prochain secrétaire d'Etat, Condoleezza Rice, s'en était chargée devant le Sénat, en citant Cuba, la Birmanie, l'Iran, la Corée du Nord, le Zimbabwe et le Bélarus. Certains experts y voyaient la poursuite d'une politique classique de Washington : avoir la main lourde pour les adversaires déclarés de l'Amérique qui violent les droits de l'homme, et fermer les yeux sur des pays comme l'Ouzbékistan ou l'Arabie Saoudite. « Cette opposition à la tyrannie semble sélective », estime Joseph Cirincione. Le commentateurs font toutefois observer que les discours d'investiture des présidents sont en général consensuels, centrés sur les grands principes qui unissent la nation américaine, au détriment de propositions concrètes. M. Bush pourrait être amené à préciser ses options internationales à l'occasion des deux temps forts attendus dans les prochaines semaines : le traditionnel discours-programme annuel sur l'état de l'Union, le 2 février, puis sa tournée en Europe prévue fin février. D'autres croient savoir que Bush répond à une aile, de son électorat, la plus conservatrice sans être négligeable du point de vue numérique. A cet égard, les spécialistes estiment que le temps ne joue pas en sa faveur. Il a tout juste deux années, puisqu'à mi-mandat auront lieu des élections au Congrès. Mais les paris sont ouverts et rien de plus.

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