Y aura-t-il oui ou non un dispositif sécuritaire exceptionnel pour la prochaine élection présidentielle ? Cette question qui concerne la sécurité du pays, ne devant souffrir d'aucune légèreté dans son approche par le gouvernement, a pourtant été au cœur d'une controverse opposant les membres de l'Exécutif. Cette semaine, le directeur de la Sûreté nationale a mis de l'eau au moulin du Premier ministre, laissant le ministre de l'Intérieur assumer seul sa déclaration sur le déploiement d'un dispositif sécuritaire exceptionnel. Ce dernier, ne voulant pas se désavouer, maintient l'application d'un dispositif non pas « exceptionnel » cette fois, mais « particulier » pour assurer la sécurité le 9 avril prochain. OUI. Zerhouni :"Il y aura un dispositif particulier " le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Nourredine Zerhouni, a assuré qu'il y aura bien « des dispositions particulières » pour assurer la sécurité lors du prochain scrutin présidentiel du 9 avril. Tout en revenant quelque peu sur ses déclarations précédentes, le ministre de l'Intérieur maintient toutefois l'existence d'un dispositif particulier sans toutefois toucher au nombre des effectifs existants. « Des dispositions particulières prises dans ce genre d'événement ont été mises en place, avec les mêmes équipements et effectifs existant », a affirmé Zerhouni, qui renvoie ainsi la particularité du dispositif non pas au nombre d'agents à garantir, mais à la manière de leur déploiement sur le terrain. Non. Tounsi : "Il n'y aura pas de plan spécifique de sécurité" Le directeur général de la Sûreté nationale, Ali Tounsi, a nié, sans laisser aucune place au doute, le déploiement d'un dispositif sécuritaire exceptionnel pour la prochaine élection présidentielle. « Il n'y a pas un plan de sécurité spécifique à l'élection présidentielle. Nos services activent normalement à tous les niveaux. Nos éléments seront à la hauteur de l'événement », a affirmé M. Tounsi lors de son déplacement cette semaine à l'école de police de Annaba. Plus encore, le chef de la police estime que le dispositif existant sera même largement suffisant pour assurer la couverture sécuritaire des préparatifs du Festival panafricain prévu pour juillet prochain.