Le président de l'APN, Abdelaziz Ziari, qui était jeudi dernier à Constantine dans le cadre de la campagne électorale en vue des prochaines présidentielles, n'a pas ménagé son temps pour essayer de mobiliser les citoyens, surtout les jeunes, afin de les inciter à « faire leur devoir » le 9 avril prochain, mais surtout à voter pour son candidat, Abdelaziz Bouteflika. Il tiendra par la suite deux rencontres avec respectivement les artisans de la ville des Ponts, puis les représentants du bâtonnât. La première rencontre sera tenue au niveau du siège de l'UGTA de Constantine devant, il faut le dire, un modeste auditoire. Ziari fera une brève allocution, où il évoquera l'amendement dont la constitution a fait l'objet en novembre dernier. Il dira à ce sujet : « Nous n'avons pas changé la constitution pour changer, mais ce changement obéissait à la volonté du peuple qui désirait que le président Bouteflika se représente pour un 3e mandat… » Le président de l'APN essaiera de mobiliser ses partisans en les avertissant de ne pas tomber dans la facilité : « Ne vous dites pas que votre candidat est gagnant à tous les coups. Il ne faut pas baisser les bras, car notre challenge est aussi le taux de participation qui doit être élevé. » Cette rencontre terminée, Ziari s'en ira rejoindre les bâtonniers qui l'attendaient à l'hôtel Cirta. Devant les avocats de Constantine, Ziari fustigera la classe politique algérienne qu'il qualifiera tout simplement de faible. Il dira à ce sujet : « La classe politique algérienne est faible, très faible. Elle ne joue pas son rôle et l'opposition va à l'encontre de l'intérêt national. Quel intérêt y aurait-il à boycotter les élections ? Ceux qui ne sont pas convaincus par les candidats en lice n'ont qu'à voter à blanc, mais il faut s'exprimer, c'est le devoir de chacun. » Enfin, il faut croire qu'à quelques jours de la visite du Président-candidat, l'engouement est loin d'être perceptible chez les Constantinois. Ziari, et avant lui Ouyahia, l'auront appris à leurs dépens.