Les négociations sur la détermination des règles d'origine des produits échangés dans le cadre de la Zone arabe de libre-échange (Zale) achoppent sur 26 catégories de produits, a estimé hier Redouane Laâlili, conseiller chargé de la coopération au ministère du Commerce, cité par l'APS. Les produits sur lesquels les négociations piétinent sont les textiles, les produits de la minoterie, les préparations de viandes, les combustibles minéraux, les produits pharmaceutiques, les huiles essentielles, les détergents et les matières plastiques, a-t-il ajouté. Afin de ne pas pénaliser certaines industries, ce responsable au département de Djaâboub a indiqué que l'Algérie revendique pour ces catégories de produits un critère de transformation substantielle se rapprochant au minimum de 70% de la valeur ajoutée. « Ce critère rigoureux limitera au maximum l'accès des produits non arabes à cette zone de libre-échange », a-t-il expliqué. Au sein de la Zale, c'est la bataille autour de la limitation dudit taux. Alors que les pays du Maghreb, l'Egypte et le Soudan réclament un taux de transformation de 70%, les pays du Golfe tentent de le maintenir à 40%, souligne-t-il. Un niveau déjà prévu provisoirement dans le cadre de la convention de facilitation des échanges commerciaux. Ce négociateur algérien déplore que les pays du Golfe « maintiennent la pression pour continuer à travailler avec le critère de 40% en faisant espacer les négociations dans le temps de sorte à profiter au maximum de cette situation ». Affirmant que les « négociations sont très ardues entre les deux camps », le conseiller chargé de la coopération au ministère du Commerce a rappelé que le comité des règles d'origine s'est réuni quatorze fois, sans pour autant trouver un compromis sur ces catégories de produits. Les négociations se poursuivront au mois de mai prochain au Caire avec le groupe du Golfe, qui « va apparemment présenter de nouvelles propositions », a-t-il souhaité. Sur un autre chapitre, le comité technique d'évaluation du suivi de l'accord d'association avec l'UE sera prochainement élargi pour suivre également l'accord de la Zale, selon le négociateur. Il y a lieu de souligner que seuls trois pays, à savoir les îles Comores, Djibouti et la Somalie, n'ont pas ratifié la convention relative à l'application du programme exécutif de la Zale. Pour rappel, les exportations algériennes vers les pays arabes ont atteint 2,18 milliards de dollars en 2008 contre 1,24 milliard de dollars en 2007, en hausse de 76,35%, selon les chiffres des Douanes algériennes. Les importations se sont chiffrées à 1,1 milliard de dollars en 2008 contre 905 millions de dollars en 2007, soit une hausse de 21,4%.