La plupart des gares routières de la ville d'Oran sont loin de répondre aux besoins des voyageurs venus des autres coins du pays. Le non-respect des normes recquises en matière de gestion de ces infrastructures de base a fait que ces stations sont sujettes aux différents incidents de vols et d'agression à l'image de la gare des « Chouhada », au quartier « Les Castors », classée comme gare de proximité, apprend-on. En effet, cette station de bus, qui accueille un nombre considérable de voyageurs par jour, accuse un manque flagrant d'hygiène, bien qu'elle soit gérée par la division économique de la municipalité. Certains voyageurs disent que l'anarchie règne au niveau de cette infrastructure de base où le stationnement des bus n'est pas régi par la réglementation en vigueur. En ce qui concerne les trois gares routières restantes, ces dernières sont gérées par des particuliers selon des contrats de cession depuis l'an 2006 pour une durée de six ans. Etat déplorable Il s'agit de la gare d'El-Hamri, celle de « Yaghmoracen » ainsi que de la station du « 19-Juin », affectée aux taxis interwilayas, dont le montant de la location mensuelle est estimé respectivement à 510 000, 450 000 et 175 000 DA. Le constat fait sur place par la commission des transports de l'APW a montré que ces infrastructures se trouvent dans un état déplorable. « L'objectif principal de la concession de l'ensemble des gares routières est d'assurer une bonne gestion de ces infrastructures afin d'améliorer les conditions de voyage par route. Ainsi, le concessionnaire devait veiller, dans le cadre des grands travaux de l'aménagement urbain, sur l'entretien de ces infrastructures en application de la nouvelle politique de promotion du secteur des transports », apprend-on de sources municipales. Transformées en abris pour les délinquants et les toxicomanes, la plupart de ces stations sont considérées, par les voyageurs, comme étant des lieux peu commodes où l'insécurité règne. L'on apprend, par ailleurs, que certaines gares ont perdu leur vocation initiale à l'image de la station du « 19-Juin » qui sert actuellement de parking pour automobiles n'offrant aucune condition de repos et de sécurité. « Pour parer à cette situation, les membres de la commission sus citée ont exigé l'ouverture d'une enquête approfondie pour identifier les causes engendrant la mauvaise gestion des gares routières. Une éventuelle révision des conditions de cession de ces infrastructures sera imposée à la tutelle du secteur sur la base des données découlant de cette enquête », indique-t-on.