La visite du président-candidat annoncée pour le 2 avril prochain dans la ville des Ponts ne semble pas étrangère à toute une agitation à laquelle la population est désormais habituée. Que l'on repeigne les trottoirs, que l'on procède à la réfection de la chaussée ou que l'on dépoussière à grand renfort de jets d'eau les arbustes, ce genre d'opérations circonstancielles sont les bienvenues. Néanmoins, « faire » puis « défaire » une vingtaine de dos-d'âne en moins d'une semaine est un exercice bien au-dessus de notre compréhension. C'est ce qui vient, en effet, de se produire sur le boulevard menant au plateau du Mansourah précisément à proximité du groupement de la gendarmerie et de l'entrée du siège de la 5ème région militaire où des ralentisseurs ont été installés il y a moins d'une semaine à la surprise et au grand dam des usagers de cet axe routier d'autant que l'installation de ces dos-d'âne s'est faite sans pose au préalable de panneaux de signalisation et sans aucun respect des normes. Mais quoi qu'il en soit, le plus beau reste à venir puisque ces ralentisseurs, autre surprise, viennent d'être « défaits ». De l'argent jeté par les fenêtres, serions-nous tentés de dire, mais chut, car il semblerait que ce sont les autorités militaires qui auraient décidé de les enlever, et ce après avoir vraisemblablement constaté la démesure de leurs proportions. D'ailleurs, ils viennent d'être réinstallés de nouveau mais dans des dimensions plus raisonnables.