Situé à l'entrée de la commune de Soumaâ et au vu de toute la verdure qui l'entoure, le douar Cherifia possède tous les atouts pour être un vrai « paradis »… Malheureusement, face aux différents problèmes existant, les résidants de ce petit village ne savent plus où donner de la tête. Dès l'entrée du village, on constate l'absence de bitumage des routes et les tas d'immondices et de gravats stockés près d'un petit bois, lui-même délaissé. « Si on était sous d'autres cieux, ce petit bois serait une aire de repos pour les familles et les enfants. Mais, c'est devenu un dépotoir pour ordures et de gravats », dira tristement une habitante. Selon un autre villageois, les problèmes les plus importants sont, entre autres, l'inexistence d'un arrêt de bus fixe à l'entrée du village, l'absence quasi totale d'un programme d'aménagement urbain dont, par exemple, des trottoirs, obligeant ainsi les écoliers à marcher sur la route et encourir des risques inimaginables. En évoquant le sujet de ces jeunes potaches, notre interlocuteur nous citera encore un autre grave problème : « Notre douar est dépourvu d'un CEM, donc nos enfants sont obligés de parcourir quelques kilomètres avant d'atteindre le collège le plus proche, situé au centre-ville de Soumaâ. » « En outre, sur leur chemin et juste à l'entrée de la ville, ils sont obligés d'emprunter un petit pont étroit, au-dessus d'un oued qui traverse la RN 29, où seules les voitures peuvent y passer », ajoutera-t-il avant de lancer sur un ton coléreux : « Dans de pareilles conditions, nos enfants risquent gros. » En plus de ces différents problèmes, s'y ajoutent les perturbations multiples d'alimentation en eau potable, la chute de tension électrique, l'absence de dispensaire, et parfois même l'insécurité. Devant ces nombreuses revendications, M. Abbas, P/APC de Soumaâ, nous dira : « Notre commune est concernée par un programme d'amélioration urbaine qui touchera tous les différents douars. Concernant les immondices, nous vivons un déficit chronique d'éléments chargés du nettoiement. Donc, nous accomplissons cette tâche avec les moyens de bord. Au sujet du passage étroit jugé dangereux, nous avons contacté la DTP de Blida afin de trouver une solution définitive à ce problème, surtout que ce douar ne peut pas être doté d'un CEM, vu que le nombre d'élèves n'est pas important pour la construction d'un tel établissement. » A propos des perturbations d'alimentation en eau potable, il expliquera que ces dernières sont causées par la panne de la pompe. « Une fois cette dernière réparée, tout rentrera dans l'ordre », insistera-t-il. Pour le dispensaire, le premier magistrat de la commune de Soumaâ nous dira en guise de conclusion : « Au douar Cherifia, il y bel et bien un dispensaire qui a été réalisé vers le début de la décennie noire et, à cause de ces événements, une famille l'a squatté et y a résidé, fuyant le terrorisme. Aujourd'hui, cette famille a été relogée et le dispensaire sera bientôt rouvert après sa restauration et son réaménagement. »