Tout a commencé quand une centaine de travailleurs en rupture de ban, en guise de solidarité avec un directeur général déclaré illégitime par la justice et jugé indésirable par le collectif des employés accompagnés d'un huissier de justice, vraisemblablement pour fin d'exécution d'une décision de justice leur permettant d'accéder à l'entreprise, entreprirent de forcer l'accès. Des affrontements ont éclaté, dans la journée d'hier, entre agents de sécurité et travailleurs, le poste de police fut totalement saccagé, des bureaux forcés avant que les travailleurs se trouvant à l'intérieur de l'usine ne s'en mêlent. La situation a été finalement maîtrisée grâce à l'intervention des forces de la gendarmerie. Des plaintes ont été déposées et une enquête a été ouverte. Si le fait n'honore pas le collectif des travailleurs, les dérapages sont imputables au laxisme des autorités qui, après des mois de tergiversations, n'ont pu trancher la question de la légitimité au niveau du SGPIM. Question confiée à la justice avec la lenteur que l'on sait. Les 500 travailleurs attendent toujours leurs salaires et l'on n'exclut pas que ce coup de force visait la récupération des chèques et traites engrangés par le collectif des travailleurs qui a su maintenir l'usine en marche de dépit de tout.