Hier, dès 8h, les quelque 500 travailleurs que compte Cotosud, filiale de Texmaco, ont observé un sit-in de protestation devant le siège de la Banque nationale d'Algérie (BNA), dont ils accusent les responsables d'être instrumentalisés au profit de ceux qui visent la mise en faillite de leur entreprise. Alors qu'un dispositif de sécurité a été mis en place, le chef du cabinet du wali s'est réuni avec les responsables de l'entreprise pour débloquer la situation financière, particulièrement la question des salaires impayés depuis plus de quatre mois. Les protestataires, et à la faveur des décisions de justice qui ont débouté le DG par intérim et rejeté les plaintes déposées à l'encontre d'une vingtaine d'entre eux au motif qu'il n'a pas qualité d'agir au nom de l'entreprise, reprochent aux responsables de la BNA « de traiter exclusivement avec un DG illégitime et d'ignorer le DG légitime ». « Ils veulent briser notre solidarité, affamer nos familles par ce qu'on a osé dénoncer la mise en faillite de l'entreprise par la mafia du coton », déclare-t-on. Outre la question des salaires, Cotosud fait face à d'autres problèmes qui ont trait aux dettes en dépit de l'existence d'un important cahier des charges. Auparavant, le collectif des travailleurs avait saisi par écrit le directeur de la BNA sur les conséquences des tergiversations préjudiciables à l'entreprise à plus d'un titre et sur les réactions qui peuvent en découler, en vain. Par ailleurs, une enquête est en cours en haut lieu sur un document, un faux, attribué au chef du gouvernement relatif à une fin de fonction du président du directoire du SGPIM, M. Maâche, lequel document a été utilisé pour pérenniser le blocage en cours.