Depuis la fermeture de la chasse en 1992, des battues administratives sont, depuis, organisées entre les mois de janvier et mars, conformément à la loi, au niveau du territoire national, afin de réguler la prolifération des sangliers et des chacals dans les zones rurales. Représentant une menace réelle pour les cultures et l'agriculture, le sanglier, au même titre que le chacal, s'introduisant souvent dans les mechtas, est éliminé dans un cadre administratif, dont les modalités sont fixées par le décret n°06-248 du 9 juillet 2006. D'après les informations recueillies auprès de la Conservation des forêts de la ville du Vieux Rocher, les arrêtés de battues administratives sont délivrés par ces mêmes services à la demande des APC, saisies elles-mêmes par des fellahs dont les cultures sont menacées par ces bêtes sauvages et préjudiciables aux récoltes. Cela dit, avant d'organiser une battue, une sortie sur le terrain des services des forêts, de l'agriculture, des services de sécurité, de la Fédération ou de l'Association des chasseurs est nécessaire, nous dit-on, « afin d'avoir, de visu, une idée précise des dégât occasionnés ». En effet, on apprendra à ce propos que les dommages répétitifs portés aux cultures renseignent sur le nombre de sangliers ou de chacals, dans le cas où celui-ci aurait dépassé ou non les normes requises. A l'issue de la battue, les bêtes sont enfouies sous terre avant d'être chaulées. Fin de la battue. Pourtant, celle-ci pourrait, si les ordonnateurs devaient en décider autrement, se terminer différemment notamment par la création d'un véritable créneau industriel destiné uniquement à l'exportation qui soulagerait le poids de l'exportation des hydrocarbures. Le président de la Chambre de l'industrie et du commerce Rhummel (CCIR) de Constantine avancera à ce sujet : « Il existe justement une méconnaissance de nos richesses forestières qui fait que celles-ci ne sont exploitées. » Y aurait-il un interdit religieux qui entraverait l'exportation du sanglier ? Rejetant l'existence d'un quelconque interdit, notre interlocuteur indiquera : « Au contraire, c'est un créneau très porteur ; seulement, personne n'y pense. Pourtant, il faudrait songer à valoriser nos richesses forestières, en formant par exemple des personnes pour booster la culture des champignons, conformément aux normes internationales. » De l'avis du président de la CCIR, l'exploitation des richesses de nos forêts de manière réglementaire, notamment l'exportation du sanglier, mériterait un débat national qui susciterait éventuellement l'intérêt des investisseurs, mais surtout des décideurs.