Le secteur de la jeunesse et des sports, auquel a été consacré la dernière séance de l'APW, souffre de beaucoup de lacunes tant en matériels, en infrastructures, qu'en personnel qualifié. Les maisons de jeunes, au nombre de 11 à travers toute la wilaya d'Oum El Bouaghi, tournent parfois avec à leur tête un ou deux animateurs. Dans certains, il n'existe que le poste de directeur. Aussi, a-t-il été relevé un déficit en cadres dépassant la cinquantaine. Cela sans parler des nouvelles infrastructures qui ouvriront leurs portes dans les mois à venir, ce qui supposera un grand besoin en cadres et en animateurs. A l'heure présente, seules les grandes et moyennes localités disposent d'une ou deux maisons de jeunes : 3 à Aïn M'lila, 2 à Aïn Beïda, et une seule dans chacune des villes d'Oum El Bouaghi, de Aïn Fakroun, de Sigus, de Aïn Babouche, de Meskiana et de F'kirina. La plupart d'entres elles ayant plus de vingt ans d'âge. Toutes ces maisons sont censées meubler les loisirs des jeunes en leur offrant un éventail d'activités. Elles ont aussi pour mission de découvrir les dons qui sommeillent en eux et de les orienter pour l'éclosion et l'émergence de leur talent. Malheureusement, le manque d'encadreurs spécialisés dans les diverses disciplines culturelles et artistiques n'est pas pour activer et faciliter la naissance de vrais talents. Ces maisons de jeunes sont, dans le meilleur des cas, des lieux de rencontre entre les adolescents qui y viennent pour se distraire et pratiquer certains jeux de société. Selon le rapport présenté par la DJS, le déficit en cadres s'élève à 56, tandis que pour les travailleurs professionnels, le besoin est estimé à 32. A défaut de budget conséquent, la direction de la jeunesse ne peut recruter des cadres, dont des techniciens pédagogiques pour combler le déficit et ainsi mettre les maisons de jeunes sur la voie qu'elles sont censées suivre. En outre, sur les 29 communes que compte la wilaya d'Oum El Bouaghi, Bellala et Djazia ne disposent pas d'infrastructures pour les jeunes. Toutefois, il a été réceptionné au cours de ces dernières années, six nouveaux centres culturels ou complexes sportifs de proximité, pour les communes de Boughrara, Saoudi, El Amiria, Ouled Gacem, Aïn Zitoun et Behir Chergui. Pour ce qui est des infrastructures sportives, chaque commune dispose d'un stade pour la pratique du football, en plus des 19 stades homologués, 3 salles omnisports dans les villes principales et 21 aires de jeu dans les cités populaires. En ce qui concerne les associations de jeunes, elles sont au nombre de 55, disséminées à travers les localités de la wilaya, auxquelles adhèrent 4500 sociétaires.