La pollution au pétrole prend des proportions préoccupantes à Ath Mansour, 40 km à l'est de Bouira, où un épais nuage s'amoncelle dans l'atmosphère depuis quelques jours. Les particules polluantes voltigent au gré du vent qui les dirige en substance vers l'ouest. A l'origine de cette fumée qui assombrit le ciel dans la localité d'Ath Mansour des foyers de combustion ouvert non loin de l'oued Amarigh à Béni Mansour pour endiguer d'importantes infiltrations de pétrole brut sur un domaine privé et où de nombreux puits domestiques ont été infestés. Pour rappel, la fuite qui en est responsable et qui a touché en décembre dernier l'oléoduc Béni Mansour–Béjaïa a été circonscrite. Avec les nombreuses pluies enregistrées depuis, le pétrole a, dans sa course frénétique, pollué les nappes phréatiques avant de suivre une trajectoire qui le fait ressortir à quelques mètres de la rive de l'oued Amarigh, soit un parcours de 2 km environ. Le nuage de fumée, né de l'intense combustion des substances polluantes canalisées dans des tranchées auxquelles on a mis le feu, continue de monter dans les airs et de s'étendre aux communes immédiatement limitrophes. Les habitants des communes, où continue à évoluer le nuage toxique, sont inquiets et s'interrogent sur d'éventuels effets sur les humains ou sur leurs cultures. Ceci à l'heure où Sonatrach a maille à partir avec les propriétaires de quatre puits pollués, qu'elle s'efforce en vain de purifier depuis 4 mois engageant une vaste opération de nettoyage mettant en oeuvre des pompes hydrauliques adaptées et d'énormes camions citernes, pour évacuer d'impressionnantes quantités de liquides polluants extraits des puits touchés. Pour rappel, la station de pompage de Sonatrach qui s'emploie à enrayer cette marée noire rebelle est basée quelque 4 km à l'est d'Ath Mansour dans la wilaya de Bouira, tandis que sa direction siège au chef-lieu de la wilaya de Béjaïa.
