Beaucoup de quartiers de la wilaya ont bénéficié d'opérations de réaménagement urbain. Mais au regard de l'héritage et des retards cumulés, les actions engagées demeurent trop insuffisantes pour pouvoir redorer le blason terni de la ville. Annaba, comme toutes les grandes villes, d'ailleurs, a été, en l'absence prolongée d'une stratégie en matière d'urbanisme, livrée à l'anarchie. Les autorités étaient aculées à parer au plus pressé eu égard à l'envergure des besoins. C'est donc sous la pression et dans la perspective de maîtriser la dynamique urbaine qu'il a été décidé de créer de petites et moyennes localités, lesquelles contribueront à réduire la surcharge et la vétusté du tissu existant. L'option a donné naissance à des zones d'habitations urbaines nouvelles (ZHUN), lesquelles présentent, pour le moins, une problématique complexe avec la situation géographie et la morphologie des sites. « Ces ensembles d'habitat, que leurs occupants aiment à désigner par cités-dortoirs, exigent que des interventions au niveau du cadre bâti, et en matière d'assainissement, soient permanentes », conseillent les urbanistes. L'équipement y demeure le parent pauvre, et quand ce dernier existe, c'est sa répartition à travers ces zones qui pose problème. Le besoin en équipements structurants est tel que toutes les actions engagées, avec l'espoir de les rendre quelque peu viables, ont atteint rapidement leurs limites. Ce n'est qu'en 2003 que la wilaya de Annaba s'est engagée dans la mobilisation du foncier urbanisable dans le cadre d'une stratégie qui a consisté, à travers la révision du PDAU intercommunal, à ouvrir de nouvelles zones à l'urbanisation, et rendre ainsi possible l'offre d'un nouvel habitat en périphérie. Cette stratégie, il faut le souligner, est incluse dans l'objectif d'assurer une répartition équilibrée de la population et un développement harmonieux et intégré des différents centres urbains de la wilaya, dégradés et pollués d'une manière inquiétante. La mise en œuvre de cette stratégie, dont s'est dotée la wilaya, vise à lever les entraves et à traiter les dysfonctionnements qui empêchent le développement harmonieux des centres urbains.