Face au centre de vote de la rue Bourret, alors que des Algériens sortaient du métro pour aller voter, d'autres, « sans papiers » manifestaient pour demander leur régularisation. Eux, ils ne peuvent pas voter, n'étant pas en situation de résidence régulière en France. En attendant, accompagnés dans leur démarche par des associations de défense des sans-papiers, notamment Droits devant !!, la Coordination 93 des sans-papiers et l'APEIS, ils demandent que « le gouvernement français respecte l'égalité de traitement entre les travailleurs sans papiers et régularise les Algériens » ; que les 18 consulats d'Algérie en France « cessent de délivrer à la police française les laisser-passez provoquant l'expulsion des sans-papiers algériens, synonyme de violence, d'humiliation et de spoliation » et qu'à la veille de l'élection présidentielle en Algérie, le gouvernement algérien, qui en a « les moyens économiques et politiques, refuse cette discrimination colonialiste et exige du gouvernement français la régularisation de ses dizaines de milliers de compatriotes vivant et travaillant en France depuis des années ».