Les habitants du village Aït El Hadj, longeant la RN9, exigent la fermeture « pure et simple » des stocks à céréales, implantés à proximité de leurs habitations. Les riverains dénoncent également le laxisme « des autorités de la wilaya qui depuis 2001 n'ont pris aucune mesure quant aux effets nuisibles générés par la transformation de toutes sortes de céréales, notamment le maïs et le soja ». Outre le problème des poussières et les nuisances sonores, générées par les machines de transformation et de manutention, les riverains se disent également incommodés par le stationnement encombrant des poids lourds sur les accotements de la RN9. « Nous avons saisi toutes les instances concernées, à savoir la direction de l'environnement et celle de la santé, le wali, le procureur et même le ministre de l'Environnement, mais en vain. Aucune des autorités concernées n'a daigné intervenir », s'insurge M. Fezwi Akli, membre de l'association du village. Ce dernier s'interroge sur le mutisme des autorités locales quant à la prise en charge des doléances des riverains. « On ne comprend pas comment nos responsables autorisent de telles activités dans des zones qu'ils ont classées eux-mêmes urbaines. Si c'était dans une zone d'activités, j'admets qu'on n'aurait pas eu gain de cause », souligne M. Fezwi. Dans une requête accompagnée d'une pétition de 70 signataires et adressée l'ex-wali, les habitants du village Aït El Hadj ont interpellé les pouvoirs publics, outre la pollution, sur les risques d'accidents qu'encourent les écoliers. Les habitants qui redoutent l'apparition de certaines maladies allergiques et respiratoires estiment que la prolifération des rats dans les lieux est également imputée à cette activité. Résolus, ils insistent sur l'intervention des responsables concernés et menacent de recourir à d'autres actions d'envergure.