Les éléments des gardes-côtes surpris par le nombre des assaillants qui ont pénétré dans les lieux en enjambant les murs et les clôtures n'ont pas, par bonheur, fait usage de leurs armes et ont préféré céder du terrain. Les services de sécurité arrivés sur les lieux ne sont pas intervenus dans l'immédiat et se sont contentés d'observer jusqu'à l'arrivée des renforts des militaires qui ont fait usage de leurs armes en tirant des coups de sommation au fusil automatique. Des séries de rafales entendues dans toute la ville. A l'heure où nous mettons sous presse, les assaillants ont été repoussés à l'extérieur, les pompiers ont éteint l'incendie mais il y a encore du monde autour du boulodrome, et les services de sécurité, police et marine nationale sont la cible d'un caillassage en règle et on entend toujours des coups de feu sporadiques. Selon des sources sécuritaires, c'est le fait que les gardes- côtes aient entrepris de confisquer les GPS trouvés à bord des embarcations de plaisance suspectées de s'adonner à la récolte du corail qui a déclenché l'attaque planifiée et organisée, toujours selon notre source, par les pilleurs de corail et la mafia qui les soutient. Selon d'autres sources, les assaillants n'auraient pas admis que les gardes refusent de dialoguer avec eux pour la restitution des GPS. Une version qui ne coïncide pas tout à fait avec la présence nombreuse des assaillants au moment des faits. Depuis un mois, les gardes-côtes renforcés en matériel ont mené la vie dure aux pilleurs de corail et à leurs commanditaires. Ils les ont serrés de près et beaucoup ont été contraints d'abandonner cette activité et de vendre leurs embarcations. La nouvelle de l'attaque de l'unité de la marine qui a fait le tour de la ville a soulevé une vague de réprobation générale dans la population et des jeunes nous ont demandé de bien faire la part des choses avec ce qu'ils qualifient de voyous et de vauriens aux mains de la mafia du corail et de la drogue qui vient de franchir un nouveau pas.