Visiblement, la CNAN, compagnie maritime de transport, n'est pas au bout de ses déboires. Jeudi dernier, un de ses plus importants navires, le Hadjar, un panamax de 64 000 t, a été saisi au port de Ravena, en Italie, par un affréteur turc, Progress, celui-là même qui a procédé à la saisie des navires Tablat et Ibn Sina, respectivement à Marseille, en France, et à Anvers, en Belgique, il y a quelques jours. L'affréteur réclame à la CNAN le paiement immédiat d'une facture de 24 millions de dollars US en échange de la mainlevée. Le navire, frété à Progress par la CNAN, est actuellement frété à Ferphos, une société étatique qui fait dans l'exploitation des mines de fer et de phosphate. Nos sources ont indiqué, par ailleurs, que Progress a menacé de prendre le bateau et de l'exploiter pendant une période de 3 ans si ses honoraires impayés ne sont pas honorés par la compagnie. Celle-ci doit également trouver une solution pour permettre au Ibn Sina saisi à Anvers de reprendre la mer en s'acquittant d'une somme de 2,4 millions d'euros réclamée par Progress. Ce dernier a également saisi le Tablat à Marseille pour une facture de 1,6 million d'euros puis procéder à sa remise à flots après une entente autour d'un échelonnement du montant que la compagnie a accepté. Visiblement, la CNAN continue à s'enfoncer dans de graves problèmes, au point où certains voient en cette situation une volonté manifeste de mise à mort de l'entreprise et de l'accaparement de ses dernières ressources.