C'est, de toute façon, la menace brandie hier par l'un des parents d'élèves rassemblés par dizaines en sit-in devant le siège de la wilaya pour protester contre la décision de transfert décidée par la direction de l'éducation. Dès l'entrée en vigueur de cette décision, samedi dernier, les élèves concernés ont opté pour le boycott total des cours, refusant de se rendre dans cet établissement nouvellement ouvert à leur intention. L'inconvénient majeur présenté par le nouveau CEM est son implantation à un endroit jugé fort éloigné pour les 11 villages pour lesquels il a été construit, il y a quelques années. Déjà, en apprenant son inscription, les habitants de ces localités ont réagi maintes fois auprès des autorités concernées pour dénoncer l'éloignement de ce CEM. Un pétition signée par 150 parents d'élèves, et dont notre bureau a reçu une copie, à la rentrée, a été adressée à toutes les autorités compétentes pour les sensibiliser sur le problème posé par l'emplacement de ce CEM, et réitéré leur refus d'y envoyer leurs enfants. D'autre part, et selon un des manifestants, les quatre écoles primaires, en l'occurrence celles de Chaboubia, Djemaâ, Ouled Brahim et El Mouataa, observent depuis la retour des congés d'hiver une grève générale en signe de solidarité avec les élèves qui rejettent la décision de transfert qui les concerne. Le cabinet de la wilaya et la direction de l'éducation, qu'une délégation des parents d'élèves a approchés, persistent et signent : les élèves transférés au CEM de Sidi Yahia y resteront. Comme on le voit, le bras de fer entre les parents d'élèves et la direction de l'éducation est engagé au sujet de cet établissement aux conditions jugées peu propices pour la scolarité de leurs enfants.