Nos enfants n'ont pratiquement plus droit à une rentrée scolaire correcte. Le manque d'enseignants est souvent signalé dans de nombreux établissements, les absences répétées et prolongées des enseignants se généralisent de plus en plus et atteignent des durées allant jusqu'à trois mois », indique la coordination des associations des parents d'élèves de la daïra de Timezrit dans une requête signée par une dizaine d'associations de parents d'élèves activant dans la localité et adressée au chef du gouvernement, au wali et au directeur de l'éducation de la wilaya. Le cas des CEM d'El Had et Djimaâ sont édifiants à ce sujet puisque ces derniers font régulièrement face à des absences interminables d'enseignants à cause du nombre important d'arrêts de travail et de congés de maternité. Cette situation affecte la scolarité de nombreux élèves les poussant souvent à la protestation où à quitter carrément les bancs de l'école qui n'assurent plus, à leurs yeux, la mission qui leur est assignée. Ceci au moment où certains se rabattent sur d'autres écoles pour prétendre à une meilleure scolarité, souligne-t-on dans la requête. L'enseignement de certaines matières pourtant essentielles (les mathématiques et la physique) a été très perturbé du fait du manque prolongé d'enseignants au niveau du CEM Djimaâ. Le manque d'adjoints d'éducation et de personnel de service est également très déploré au niveau du même CEM ainsi qu'au lycée Ideraken. Pour les rédacteurs de la requête, les solutions pour le redressement de la situation existent. « Nous ne devons pas souffrir du manque d'enseignants au moment où les rues ne désemplissent pas de centaines de cadres universitaires contraints au chômage. Le ministère de l'Education doit penser à la révision de l'instruction n°9 du 19/07/2005 portant sur les modalités de recrutement dans le cadre du remplacement afin de mettre fin à ces perturbations dont souffre le secteur et permettre à nos enfants de suivre une scolarité digne de ce nom », revendique-t-on encore. Et pour conclure, les parents d'élèves tirent la sonnette d'alarme et sollicitent les autorités concernées à ouvrir une enquête sur la gestion dans ce secteur au niveau de la daïra. « Nous n'accepterons plus que nos écoles servent de garderies et nous allons tout faire pour déjouer toute tentative de nature à porter préjudice à l'avenir de nos enfants », tonne un responsable d'une association de parents d'élèves.