Les conditions de prise en charge des malades et les pratiques discriminatoires ayant caractérisé le fonctionnement du service de chirurgie depuis 2001, ont ainsi été sériés, lors d'un point de presse tenu dimanche dernier. Mais, pourquoi avoir attendu, des années durant, pour briser le silence entourant la gestion d'un service qui voit défiler chaque jour des dizaines de patients de tout l'Ouest du pays ? Contacté par un confrère, le Pr. Aboubakeur a réfuté en bloc les propos tenus par ses ex-assistants tout en jetant un autre pavé dans la marre : «Ceux qui parlent de déontologie privilégient le travail complémentaire dans les cliniques privées au détriment du secteur de la santé publique». Le Pr. Aboubakeur va plus loin lorsqu'il affirme que certains de ses confrères «détournent» carrément des malades vers des cliniques privées alors qu'ils étaient admis en premier lieu dans une structure hospitalière publique. Au-delà de la polémique que suscitent ces tiraillements entre des spécialistes du bistouri, c'est toute la corporation médicale qui est encore une fois interpellée pour garantir une prise en charge équitable des malades et une prestation de soins en milieu hospitalier à la hauteur des moyens alloués par les pouvoirs publics, ces six dernières années.