C'est du moins ce que pensent des élus municipaux issus de la même formation politique et qui, le jour même de son installation, n'ont pas hésité à claquer la porte pour mieux signifier leur désapprobation de ce qu'ils qualifient de nomination «administrative» à la tête d'une institution «élue» par le peuple. Pour eux, il s'agit bel et bien d'un coup de force anti-démocratique perpétré par une administration apparentée à un courant FLNiste dominant. «Mal» élu comme bon nombre de ses pairs, la désignation de l'ex-président de la commission du patrimoine à l'APC a, cependant, le mérité de rappeler aux uns et aux autres que rien ne se décide dans la cité de la Mekerra sans l'aval de l'administration, quelle que soit la tendance du moment. Elle (administration), qui a toute la latitude de nommer, dégommer, gérer, dissoudre, organiser des élections truquées et de maintenir sous sa coupe une armée d'élus, sans aucun pouvoir de décision. Dans une logique purement partisane, le FLN, instrument de légitimation des excès incontrôlés de l'appareil bureaucratique, se retrouve ainsi piégé. D'ailleurs, depuis l'installation du nouveau «Oumda», l'on susurre déjà, dans les arcanes de l'hôtel de ville, que la population n'aura pas beaucoup de mal à s'habituer (sans rire) au Mehdi inattendu.