Assurant ne pas être contre le projet engagé par le président de la République, ces citoyens dénoncent néanmoins la manière avec laquelle ont procédé les autorités communales censées être chapeautées par les services de la circonscription administrative de Bir Mourad Raïs. Les délégués de la cité des 804 Logements, qui assurent avoir, à maintes reprises, pris attache avec les services de la commune, dénoncent une décision improvisée, pénalisante pour l'ensemble de la population. Les récriminations retenues par ces résidents, des enseignants pour beaucoup, ne sont pas des moindres. Pour eux, l'assemblée de Birkhadem ayant entériné ce choix n'aurait pas jugé utile d'ordonner l'enquête de commodo et incommodo, pourtant indispensable dans pareil cas. En ce sens, ils font remarquer que le comité de quartier mis sur pied à cet effet n'a pas été préalablement consulté, contrairement aux dispositions du décret 88-131 relatif aux relations entre les citoyens et l'administration. Le lieu désigné pour l'implantation de ces 100 locaux est une voie réservée au passage des citoyens vers le bâtiment 18 et est aussi une aire de stationnement pour les résidents des bâtiments 16, 17 et 18. L'implantation de ce projet va inéluctablement avilir l'aspect extérieur de cité en touchant aux espaces verts entourant ces mêmes bâtiments. Des conduites de gaz et d'eau sont enfouies sous le passage sur lequel ont été installés également des poteaux électriques ainsi qu'une bouche d'incendie. Pis encore, l'espace choisi par les services de la wilaya déléguée de Bir Mourad Raïs, assurément confrontée à la rareté du foncier dans cette commune, est exigu et ne permet pas l'installation de ces locaux en R+7, sauf à vouloir les «adosser» aux bâtiments 16 et 18, en s'inscrivant en porte-à-faux avec la réglementation de l'urbanisme concernant les distances à respecter. Les services de l'OPGI ont été, assure-t-on, destinataires de correspondances les exhortant à procéder à l'aménagement des entrées. De plus, au président de l'APC de Birkhadem, il a été demandé de goudronner la voie eu égard aux difficultés que rencontrent les habitants du quartier pour garer leurs voitures. Cette situation fait penser aux citoyens que le manque de célérité des destinataires des lettres s'explique par d'autres raisons comme l'implantation du projet. La concentration dans le même endroit des locaux qui auraient pu être dispatchés n'apportera que désagréments aux résidents, lesquels appréhendent l'arrivée en masse de personnes étrangères au quartier. «Le projet des locaux en R+7 diminuerait l'espace vital déjà réduit», assure un délégué qui affirme qu'aucun passage ne sera trouvé en cas où une catastrophe naturelle toucherait leur cité. Les services de la wilaya déléguée de Bir Mourad Raïs, contactés, n'ont pas daigné répondre à nos sollicitations. De même que ceux de l'APC de Birkhadem dont le standard est toujours en panne.