Le tribunal criminel de la cour d'Alger a prononcé, hier, une peine de 10 ans de prison ferme à l'encontre d'un Franco-Marocain dénommé Chraïbi Akil alias Sami pour appartenance à un groupe terroriste armé activant à l'intérieur et à l'extérieur du pays, selon l'APS. La même source affirme que l'affaire remonte, selon l'arrêt de renvoi, aux années 2003-2005, lorsque l'accusé, alors étudiant en électronique en France, était en contact, via un site Internet appelé Mountada El Ansar, avec le Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC) activant en Algérie. L'accusé a reconnu avoir contacté ce groupe et envoyé un montant de 1000 euros via internet. Il a été par la suite chargé de collecter des fonds à Montpellier (France) au profit du GSPC en Algérie. Le prévenu, ajoute la même source, a avoué que ce groupe lui avait demandé de fabriquer un détonateur à distance qu'il a, en effet, fabriqué et envoyé de France vers l'Algérie par le biais du terroriste Mohamed Salim. Le tribunal criminel de la cour d'Alger a révélé que l'inculpé était l'auteur du « plan Fatima » pour la mise en place d'une liaison entre le GSPC activant en Algérie et celui activant au Maroc. Il a envoyé le projet à l'émir du GSPC en Algérie, toujours via Internet. Le « plan Fatima » consiste, selon les débats du procès, à ouvrir et à sécuriser le passage aux éléments des groupes terroristes algériens et marocains entre Béchar et le Maroc dans la région de Bouarfa.