Hier, tôt dans la matinée, deux corps sans vie de candidats à l'émigration clandestine ont été repêchés au large d'Arzew, a-t-on appris de la Protection civile. Un autre drame qui vient encore prouver que les candidats à l'émigration tentent de traverser la mer au péril de leur vie. Selon la Protection civile, lors de la même opération, 32 harraga, dont une femme, âgés entre 25 et 31 ans, ont été sauvés vers 1h, suite au naufrage d'une embarcation. Les 34 harraga étaient à bord de 2 embarcations pneumatiques. Les services de secours ont procédé au sauvetage et prodigué des soins aux 32 personnes. Par contre, 2 autres de sexe masculin ont péri avant d'être repêchés. Les dépouilles ont été déposées à la morgue de l'hôpital d'El Mohgoun. Une enquête a été ouverte. Durant le mois d'octobre dernier, une quinzaine de corps de migrants clandestins, dont des Subsahariens, parmi lesquels des femmes et des enfants, ont été repêchés à travers les différentes plages de la côte oranaise. En raison d'une météo favorable ces derniers jours, les réseaux d'émigration ont relancé leurs activités. Face à l'ampleur du phénomène, un plan spécial a été mis en place avec le renforcement des patrouilles en mer par des brigades maritimes et des contrôles au niveau de nombreux points par les sections de sécurité et d'intervention relevant de la gendarmerie d'Oran. Le code pénal prévoit des peines d'emprisonnement de 2 à 6 mois et une amende de 20 000 à 60 000 DA à l'encontre de tout Algérien ou étranger résidant qui quitte le territoire national d'une façon illicite.