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La course pour le second tour a commencé
Publié dans El Watan le 14 - 03 - 2007


Nouakchott (Mauritanie).
De notre envoyé spécial
A moins de deux heures seulement après la proclamation officielle, lundi 12 mars, des résultats du premier tour qui s'est déroulé le 11 mars, Ahmed Ould Daddah, président du Rassemblement des forces démocratiques (RFD), a appelé les forces démocratiques, politiques, les personnalités indépendantes et l'ensemble des Mauritaniens à s'unir au second tour afin de «concrétiser le changement et la réforme attendus» par la majorité du peuple mauritanien. Une heure après ce point de presse, son rival, Sidi Mohamed Cheikh Abdallahi, candidat indépendant, a sollicité les 17 autres candidats recalés au premier tour pour s'approcher de lui en vue de réfléchir ensemble à un «consensus possible», à la faveur du second tour. Cheikh Abdallahi s'est targué d'avoir une «présence assez significative» à travers l'ensemble du territoire mauritanien, faisant ainsi allusion à son adversaire, Ould Daddah, dont les résultats ont montré qu'il est plutôt «présent» dans le milieu urbain. Fort d'être en tête au premier tour avec 24,79%, Cheikh Abdallahi, qui bénéficie du soutien de l'ex-majorité présidentielle qui compte 54 députés actuellement au Parlement, entend composer avec l'ensemble des autres candidats pour qu'il obtienne un consensus national autour de lui. Pour ce faire, il n'a pas manqué l'occasion, lors de sa conférence de presse, d'inviter les malheureux candidats à le soutenir, même ceux qui sont connus pourtant pour être plus proches de Ould Daddah, tels que Messaoud Ould Boulkheir et Saleh Ould Hanana. Outre ces deux derniers, d'autres candidats comme Zeine Ould Zeidane, qui a glané 15,27%, joueront un rôle important au second tour. Ould Zeidane, qui a reconnu, lors d'un point de presse tenu hier à Nouakchott, «la transparence des élections et la neutralité de l'administration», a indiqué avoir été contacté par les deux candidats passés au second tour. Mais, il affirme n'avoir pas encore pris de décision. Mohamed Ould Maouloud, qui a obtenu plus de 4% des suffrages exprimés, a attribué sa défaite aux moyens dérisoires avec lesquels il a fait sa campagne électorale, mais aussi au facteur tribal qui était, d'après lui, déterminant dans le vote. Ould Maouloud, président du l'Union des forces du progrès (UFP), entend, de son côté, consulter sa base avant de s'exprimer en faveur de l'un des candidats passés au second tour.
DES PARCOURS POLITIQUES DIFFERENTS
Le jeu des alliances a ainsi déjà commencé dans les coulisses. Les deux candidats en course pour le deuxième round de cette élection présidentielle, qualifiée de «libre, transparente et démocratique», entrent d'ores et déjà dans une bataille médiatique. Cheikh Abdallahi a lancé devant la presse des messages envers les Harratines (esclaves) leur promettant, une fois élu président, d'éradiquer ce phénomène qui existe toujours en Mauritanie malgré son abolition il y plusieurs années. Il tente également de gagner les familles victimes des troubles intercommunautaires avec le Sénégal, des années 1989 et 1990, en leur promettant également de traiter toutes les séquelles. Refusant de porter l'étiquette de «candidat à la solde des militaires au pouvoir», Cheikh Abdallahi dit que beaucoup de ceux qui l'ont soutenu sont issus de l'ancien régime. Entre lui et Ould Daddah, il y a des points de ressemblance, tels que leur formation. Les deux sont, en effet, des économistes de formation. Ils ont travaillé dans des institutions et des organismes internationaux. Ils ont, par ailleurs, presque le même programme et les mêmes positions par rapport à certaines questions internationales telles que le dossier du Sahara occidental et les relations avec Israël. Les deux attestent des «bonnes relations entre la Mauritanie et les deux pays frères, l'Algérie et le Maroc», comme ils expriment leur affection au peuple sahraoui avec lequel ils disent avoir le même sang. Par rapport aux relations avec Israël, ils pensent la même chose : ouvrir un débat avec toutes les forces politiques et la société civile avant de prendre une quelconque décision.
La différence entre ces deux rivaux consiste en leur parcours politique. Ould Daddah a eu sa popularité grâce surtout à son passé de militant pour la démocratie qui a été emprisonné plusieurs fois à l'époque de Maaouiya Ould Taya. Contrairement à Cheikh Abdallahi qui était pendant plusieurs années au gouvernement de Ould Taya. Les soutiens de l'un comme de l'autre sont nombreux et se trouvent à tous les niveaux de la société. Même si la rue mauritanienne parle de l'appui dont bénéficie Abdallahi de la part de certains membres du Conseil militaire pour la justice et la démocratie (CMDJ). La compétition s'annonce serrée. Et le second tour sera déterminant quant à l'aboutissement du processus de transition enclenché le 5 août 2005 par un coup d'Etat renversant Maaouiya Ould Taya.
Il faut souligner que l'ensemble des 19 candidats qui se sont disputés plus d'un million d'électeurs au premier tour, atteste du bon déroulement de l'opération de vote. Affirmations corroborées par les observateurs internationaux, venus de différents pays, et dont le nombre est plus de 300. Ainsi, la mission d'observation de l'Organisation internationale de la francophonie (OIF), conduite par l'ancien président du Burundi, Pierre Buyoya, a exprimé, hier, son satisfecit quant aux conditions dans lesquelles s'est déroulée l'élection. M. Pierre Buyoya a qualifié, dans un point de presse tenu hier à Nouakchott, le scrutin d'«une fierté pour le peuple mauritanien, le continent africain et pour toute la communauté internationale dans l'OIF». Il relève ainsi l'engouement des Mauritaniens.
«Nous avons remarqué également la neutralité la plus absolue de l'administration», a-t-il indiqué. Le rapport de la mission de l'OIF s'est fait sur la base des constatations faites par une vingtaine de personnes déployées sur le terrain. De son côté, André Michel, vice-présidente du Sénat français, qui figure dans la mission de l'OIF, considère cette élection comme «exemplaire» en Afrique. Idem pour Marie Anne Isler Beguin, chef de mission d'observation de l'UE, qui a appelé à ce que le second tour se déroule dans les mêmes conditions de transparence, de liberté et de sérénité. Marie Isler Beguin s'est exprimée suite à sa rencontre, lundi, avec le président sortant, Ely Ould Mohamed Vall. Le même constat a été établi par les autres missions étrangères d'observation qui croient à la fin de la période de transition, telle que promise par le CMJD. La presse nationale et internationale a salué le bon déroulement de ces élections. «Il appartient maintenant au peuple mauritanien de saisir l'opportunité qui lui est offerte afin de décoller enfin», commente L'éveil Hebdo, journal mauritanien, dans un article intitulé «Chapeau au CMJD».


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