Cette zone enclavée servait d'accès et de carrefour pour les criminels qui venaient d'El Affroun, de Oued Djer, de Boumedfaâ, de Hammam Righa et d'Attatba pour perpétrer leurs actes terroristes. Les habitations éparses, qui sont toujours abandonnées par leurs propriétaires, ayant été érigées dans cette zone, portent toujours les stigmates des années de violence et de terreur. Aujourd'hui, Hassasna est une agglomération rurale fantôme. Le chef de l'exécutif de la wilaya de Tipaza qui s'était rendu à 4 reprises depuis la fin de l'année 2004 dans cette zone rurale afin de rencontrer des citoyens, avait pris des mesures exceptionnelles pour encourager le retour des populations à Hassasna. Ainsi, il a été décidé de construire 50 logements ruraux pour une valeur de 33 millions de dinars, de consacrer une enveloppe financière d'un montant de 6 millions de dinars pour l'électrification de cette partie rurale, de mobiliser une somme de 3 millions de dinars pour la pose du réseau d'assainissement et une autre enveloppe financière d'un montant de 4,5 millions de dinars pour la construction de 9 bassins d'accumulation. Il était question aussi d'aménager l'unique tronçon routier reliant Hassasna au chef-lieu de la commune de Ahmer El Aïn, pour une valeur de 4 millions de dinars, mais également l'aménagement de 5,25 km de pistes pour un montant de 8,2 millions de dianrs. Le secteur de l'agriculture, qui avait inscrit un certain nombre d'opérations au profit de Hassasna dans le cadre du programme de développement rural pour un montant de 2 milliards de centimes, avait achevé la plantation des arbres fruitiers sur 7 ha et les fellahs avaient bénéficié de 380 ruches pour s'adonner à l'apiculture. En matière d'alimentation en eau potable et d'irrigation, il avait été procédé à la réhabilitation de 16 puits et la distribution de 17 groupes motopompes. Le douar de Hassasna a donc bénéficié d'un apport d'investissement sans la participation des citoyens d'un montant de 7 milliards de centimes. Les autorités de wilaya pensaient qu'une fois les contraintes levées, le retour des populations s'effectuera sans aucun problème. Or, pour cette dernière visite, les populations qui habituellement attendaient de pied ferme le wali pour exposer leurs revendications et leurs préoccupations, avaient brillé par leur absence, sauf un vieil homme qui n'est pas arrivé à s'intégrer en ville. Pour lui, les conditions sont difficiles. Néanmoins, il avait sollicité le wali pour un logement. L'engagement avait été pris par le premier représentant de l'Etat pour satisfaire la demande de cet habitant avec l'espoir de voir très prochainement d'autres familles retourner dans ce douar. Le P/APC de Ahmeur El Aïn a tenu à nous préciser que la réfection des habitations qui se trouvent dans un état de délabrement et d'abandon, sera prise en charge par la wilaya. En attendant le retour des populations dans ce douar, un long silence écrase cette superbe zone rurale verdoyante et riche, voire très productive.