Béjaïa : De notre bureau Par-delà les avantages indirects que procure ce mode de transport, notamment en matière de sécurité, d'impact sur la circulation routière et sur l'environnement, il est entrevu des retombées notables au plan du coût de transport. L'initiative est le résultat d'une convention de partenariat entre la Société nationale des chemins de fer (SNTF) et l'exploitant du terminal à conteneurs du port de Béjaïa, Béjaïa Mediterranean Terminal (BMT). Elle prévoit le chargement quotidien d'un train de 10 wagons, d'une capacité individuelle égale à deux fois équivalents vingt pieds (EVP) ou une fois équivalent quarante pieds. Les conteneurs feront l'objet d'un chargement sur remorque au port, où ils subiront également l'épreuve de la pesée et du contrôle scanner puis seront dirigés vers la gare de Béjaïa, où ils seront dépotés sur des wagons. BMT envisage à terme, dans le cas d'une réussite probante de l'opération, de recourir à la création d'une plate-forme à conteneurs dans la zone de Rouiba, entrevue comme un prélude à la réalisation, ultérieurement, d'un port sec dans l'Algérois, indiquent ses responsables. Une opération similaire, visant les Hauts-Plateaux, notamment Sétif et Bordj Bou Arréridj, est en voie de finalisation, précisent les mêmes sources, qui semblent visiblement confiantes, en raison non seulement du dynamisme économique qui caractérise cette région mais aussi à cause de la mue à laquelle se prépare la SNTF. L'entreprise est en passe de recevoir un grand nombre de locomotives dernière génération en état de tracter encore plus de volume, a-t-on confié. La mise en service de ces lignes régulières va offrir des avantages à effet boule de neige. Elle va libérer des espaces au port, assurer une meilleure promptitude dans la livraison des marchandises et réduire les coûts autant pour l'armateur que les clients. De plus, la noria de camions, 400 camions/jour qui affluent sur les routes menant au port, va sensiblement se réduire sur les axes stratégiques que sont les RN 9, 12, 26 et 5.