Tels sont les projets annoncés par le ministre des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal, lors de la visite qu'il a effectuée lundi à Sidi Bel Abbès en attendant une amélioration espérée des réserves des barrages de la région. L'Algérie souffre depuis la fin de l'été 2006, selon l'Office national de météorologie (ONM), d'un déficit «flagrant» de précipitations au point où le spectre de la sécheresse planant sur le pays est devenu une réalité. Les chiffres avancés tout récemment par le directeur de l'Hydraulique sur la situation des barrages alimentant la wilaya de Sidi Bel Abbès ne font que confirmer cette crainte. Il a cité, à titre d'exemple, le barrage de Sidi Abdelli dont la capacité de stockage est estimée à 101 millions de mètres cubes alors qu'il ne contient présentement qu'un centième de son volume. Les barrages Sarno (à l'arrêt) et Cheurfa ne se portent guère mieux. Si on ajoute à cela une déperdition en AEP de l'ordre de 20% pour le cas de la ville de Sidi Bel Abbès, il y'a vraiment lieu de s'alarmer quant à l'approvisionnement de la population en eau potable durant l'été prochain. C'est certainement pour cette raison que Sellal a tenu lors de sa tournée à ce que tous les projets lancés soient livrés avant le mois de juin. Mais, en attendant la période des grandes chaleurs et que soit concrétisée la promesse de lever les restrictions sur l'eau, le citoyen est obligé de consommer selon les moyens existants et de gérer la quantité existante d'une manière rationnelle. A condition, bien sûr, que le liquide précieux arrive jusqu'à lui. Car, depuis le mois de janvier et dans de nombreux quartiers, l'on ne se fait pas trop d'illusion : l'été sera chaud et l'eau sera encore plus rare.