Aujourd'hui également, un débatsur la littérature algérienne au Centre culturel algérien de Paris. La littérature algérienne dans tous ses états ». C'est le titre choisi par les responsables du Centre vulturel algérien à Paris (dont le directeur, rappelons-le n'est autre que l'écrivain Yasmina Khadra) pour évoquer cet art de l'agencement des phrases et des mots qui participent d'une culture souvent jugée à l'aune de ses écrivains, romanciers ou essayistes. Deux tables-rondes sont prévues. La première qui aura lieu aujourd'hui à 18h30, concernera l'écrivain et chroniqueur Kaddour M'Hamsadji et l'universitaire Hadj Miliani. La seconde, toujours en duo, prévue pour le mercredi 20 mai à 18h30, convoquera le journaliste-écrivain Hamid Grine et l'écrivaine Fatema Bakhaï. On aura d'autant plus plaisir à écouter discourir Kaddour M'hamsadji que ce dernier a accompli un long parcours, au croisement d'une connaissance affirmée des grandes plumes de la littérature algérienne et de ses propres écrits, sans parler du rôle qu'il a joué au niveau de l'instance que fut la première Union des écrivains algériens. Un 28 octobre 1963, en effet, le bureau de l'union voyait officiellement le jour autour de Mouloud Mammeri, nommé président et trésorier, avec au sein du bureau, Jean Sénac, Mourad Bourboune, Ahmed Sefta et Kaddour M'hamsadji lui-même en qualité de secrétaire général adjoint. Ce dernier évoquera bien sûr cette page d'histoire mais il s'attachera certainement à développer ses crédos, à savoir « Ecrire, c'est se présenter », « Ecrire, c'est se dire » et « Ecrire, c'est le droit de dire ». Autour de Fatema Bakhaï sera évoquée la littérature algérienne au féminin, beaucoup plus importante que certains le disent et qui a pris ces dernières années une importance au moins remarquable. Avec Hamid Grine, on revisitera les raisons qui ont poussé ce journaliste à écrire sur le sport avant d'entrer sérieusement en littérature au lendemain des évènements de 1988 et du printemps de la démocratie (1989-1992). Le CCA de Paris devient un lieu de plus en plus vivant où les artistes et les intelectuels algériens peuvent se rencontrer et rencontrer aussi bien leur compatriotes vivant au pays que leurs pairs étrangers